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Le gouvernement luxembourgeois reste opposé à l’autorisation de culture OGM
La liberté des Etats membres d’interdire les OGM sur leur territoire, proposée par la Commission européenne, est une "arme à double tranchant que le Luxembourg ne peut accepter"
17-07-2010


Marco Schank, Mars di Bartolomeo et Romain Schneider lors du lancement de la campagneLe 13 juillet 2010, la Commission européenne avait proposé d'accorder aux États membres la liberté d'autoriser, de restreindre ou d'interdire la culture d'organismes génétiquement modifiés sur la totalité ou une partie de leur territoire. Les Verts et les organisations écologistes s'étaient opposés à ce "marché de dupe" qui met en danger la protection de l’environnement et des consommateurs. Dans un article paru le 17 juillet 2010 dans Le Quotidien, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, a réitéré la position du Luxembourg dans le dossier OGM. Le Grand-Duché reste sur sa position d'interdiction des nouveaux organismes génétiquement modifiés sur le territoire européen.

"Nous exigeons de la Commission qu'elle fasse son travail à domicile. Nous voulons que des études soient menées pour voir les impacts des OGM sur la santé à long terme. Ce qui n'est pas le cas avec les études qu'a présentées la Commission jusqu'à aujourd'hui", a déclaré Mars di Bartolomeo à la journaliste Audrey Somnard. Quant à l'éventualité de laisser le choix à chaque État membre, le ministre s’est montré extrêmement méfiant face aux mouvements de la Commission. Il a notamment parlé d'"arme à double tranchant que le Luxembourg ne peut accepter". Lors d'un Conseil informel au début du mois de juillet, Mars di Bartolomeo avait d'ailleurs fait part de sa position au commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs, le Maltais John Dalli, connu pour son attitude plutôt favorable aux OGM.

Le 23 mars 2009, le Luxembourg avait interdit la mise en culture du mais transgénique "MON810", et le 16 juin 2010, Mars Di Bartolomeo avait annoncé la décision du gouvernement d’interdire provisoirement la mise sur le marché des pommes de terre transgéniques "Amflora".

Pour le Luxembourg, le problème de la dissémination des cultures OGM se pose encore plus que pour ses grands voisins, ainsi qu’a tenu à le souligner le ministre. "Nous ne voulons pas que la proposition de la Commission serve les intérêts de groupes privés pour introduire de nouveaux OGM", a-t-il ajouté.

Une commission jointe le 23 juillet sera consacrée au dossier des OGM, suivie par une rencontre entre les ministres européens de l'Agriculture, le 27 septembre, et entre leurs collègues en charge de l'Environnement le 14 octobre.