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Economie, finances et monnaie
Juncker n'exclut plus une récession aux USA
21-01-2008


Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a, en sa qualité de président de l’Eurogroupe, estimé le 21 janvier 2008 à Bruxelles, qu’une récession ne peut plus désormais être exclue aux Etats-Unis.  Il a déclaré à la presse : "La situation aux Etats-Unis continue à se détériorer. Nous avions toujours exclu au cours des mois écoulés une récession aux Etats-Unis, mais on ne peut plus totalement l'exclure au jour d'aujourd'hui." Si cette récession "devait se matérialiser, elle ne resterait pas sans conséquence sur la croissance en zone euro". Selon Juncker, la croissance dans les quinze pays de la zone euro pourrait être inférieure en 2008 à ce qui était prévu à l'origine. Son potentiel est évalué généralement autour de 2%, alors que la Commission européenne avait tablé sur 2,2%.

Jean-Claude Juncker n’est pas favorable à l'idée d'un plan de soutien à la conjoncture en Europe, comparable à celui des Etats-Unis. Il est d’avis que la situation économique en Europe est beaucoup moins préoccupante que celle des Etats-Unis. "Les fondamentaux européens sont très solides par rapport aux Américains", a déclaré le ministre des Finances et Premier ministre luxembourgeois.

Les pays européens pourraient par contre faire jouer un mécanisme prévu par le Pacte de Stabilité et de Croissance de l'Union européenne (qui limite les possibilités de déficits publics des Etats) pour amortir l'effet des ralentissements économiques : les "stabilisateurs automatiques".

Ce système permet aux Etats membres dont les comptes publics sont proches de l’équilibre, alors que la conjoncture était bonne, à ne pas compenser les baisses de recettes fiscales consécutives à une détérioration de l'économie par des baisses dans leurs dépenses. En pratique, ce système autorise sur une période limitée un Etat membre à relâcher ses contraintes budgétaires.