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Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination - Emploi et politique sociale
Astrid Lulling au Parlement européen à Strasbourg sur le rôle des femmes dans l'industrie : "Ne pas enfoncer des portes ouvertes, s'abstenir de revendications incongrues"!
16-01-2008


Le Parlement européen a discuté en session plénière à Strasbourg un rapport sur le rôle des femmes dans l'industrie  de sa Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres. La députée européenne Astrid Lulling a fait à Strasbourg la déclaration suivante: 

"C'est légitime que la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres se préoccupe du rôle des femmes dans l'industrie, même s'il n'y a que 14 % des femmes employées dans l'UE qui travaillent dans l'industrie, encore que dans certains Etats membres, ce pourcentage est supérieur à 25 %.

21 % de ces femmes travaillent à temps partiel, mais les femmes représentent 65 % des travailleurs à temps partiel dans le secteur industriel.

C´est aussi intéressant de souligner que dans l'industrie de transformation se concentrent 86 % de la main d'œuvre féminine industrielle, que cette industrie est composée à 99 % de petites et moyennes entreprises qui d'ailleurs emploient  60 % de la main d'œuvre globale de ce secteur.

Comme la plupart des emplois dans l'UE sont créés par les PME, ces statistiques devraient plutôt nous rassurer que nous préoccuper.

Dans de nombreux considérants et paragraphes de cette très longue résolution on enfonce des portes ouvertes, on revendique des actions ou des mesures qui ont été prises, heureusement depuis de longues années.

Il est vrai que certaines directives en matière d'égalité de traitement et de chances des femmes et des hommes sont mal appliquées. Mais s'il persiste des discriminations dans les domaines couverts par cette panoplie de directives adoptées depuis 1975, à qui la faute? Toutes ces directives contiennent des dispositions de recours. Les discriminées n'ont qu'à aller devant les tribunaux où elles gagneront, ce qui a été largement prouvé dans beaucoup de cas dans mon pays, heureusement.

Il y a malheureusement  certaines revendications  dans ce rapport qui n'ont rien à voir avec le sujet du rapport, soit engendreraient  de nouvelles discriminations, soit sont totalement incongrues.

Ainsi, demander un quota de 40 % de représentation féminine dans les conseils d'administration des sociétés est une ingérence contraire au principe de subsidiarité de matières réservées aux Etats membres.

Il ne nous appartient pas de demander le "contrôle" des délocalisations  d'entreprises. Il est utopique de demander "un plus grand choix sur le lieu de travail". Si mon entreprise est située à Luxembourg-Ville sans succursale, je ne peux pas demander de travailler à Schifflange où j'habite.

Restons sérieux.

C'est sous le bénéfice de ces observations que je voterai ce rapport".