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Economie, finances et monnaie - Environnement
Conseil européen : Pas encore de décision sur la position européenne à la Conférence de Copenhague
Crise budgétaire grecque : Juncker a exclu toute idée d’une faillite d’Etat.
10-12-2009 / 11-12-2009


Valdis Dombrovskis, Gordon Bajnai, Jean-Claude Juncker, Jan Peter Balkenende et José Luis Rodríguez Zapatero (c) SIP / Jock FistickL’UE va-t-elle réduire ses émissions de CO2 de 20 % ou de 30 %, voilà qui ne sera décidé que lors d’un Conseil européen extraordinaire qui aura lieu la veille du dernier jour de la Conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les 27 chefs d’Etat et de gouvernement réunis, pour la première fois sans leurs ministres des Affaires étrangères, lors du Conseil européen qui s’est tenu les 10 et 11 décembre 2009 à Bruxelles sous présidence suédoise.

Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a commenté le report de cette décision : "La question de savoir si nous renforcerons à Copenhague ou si nous ne renforcerons pas notre effort de réduction des émissions de CO2 de 20 à 30 % n’a pas encore trouvé de solution définitive. Nous avons lancé le chiffre de 30 % pour dynamiser le processus dans son ensemble et pour que des pays comme la Chine, l’Inde et les USA tablent des propositions qui vont plus loin que celles qu’ils ont tablées jusqu’à maintenant et qui sont insuffisantes pour nous."

D’autre part, l’UE souhaite que 100 milliards d’euros soient investis dans un fonds en faveur des pays en voie de développement pour que ceux-ci puissent financer à partir de 2012 des projets recourant à des techniques éco-compatibles. Avant 2012, l’UE contribuera à un tel fonds avec 2,1 milliards d’euros. La part luxembourgeoise est estimée à 2,5-3 millions d’euros selon la clé de répartition qui a circulé au Conseil européen. Jean-Claude Juncker n’a pas exclu l’espoir qu’il pourrait faire un peu mieux.

La crise grecque

L’autre grand sujet évoqué au Conseil européen était l’état des finances publiques de la Grèce, dont le déficit budgétaire, qui a explosé avec la récession, avoisinant les 12 %, a été sanctionné par les agences de notation. La dégradation de l'appréciation de la capacité de la Grèce à rembourser ses emprunts a fait plonger ensuite le taux de change de la monnaie unique, que partagent 16 pays, et ébranlé les bourses européennes.

Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont accordés, sur la base d’un papier soumis par le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, à déclarer "que la Grèce ne se trouve pas en état de pré-faillite, que le projet de budget soumis par la Grèce pour 2010 qui prévoit une réduction substantielle du déficit budgétaire pour 2010 par rapport à 2009, constitue un premier pas dans la bonne direction, mais que d’autres mesures de consolidation devront également être prises." Juncker a exclu toute idée d’une faillite d’Etat.