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Agriculture, Viticulture et Développement rural
www.meng-landwirtschaft.lu – Un site Internet qui a pour ambition d’informer sur la PAC après 2013, mais aussi d’offrir une plateforme au débat sur un sujet qui ne manque pas de complexité
06-09-2011


Le 6 septembre 2011, natur&ëmwelt, Demeter-Bond Lëtzebuerg, BioLABEL et Greenpeace Luxembourg ont convié la presse pour le lancement d’une plateforme d’information et d’échange qui s’inscrit dans le cadre des discussions en cours actuellement autour de la réforme de la PAC après 2013. Le site Internet www.meng-landwirtschaft.lu est ainsi le cœur d’une campagne intitulée "Meng Landwirtschaft – Mäi Choix" (Mon agriculture – Mon choix) qui vise à attirer l’attention et à susciter le débat sur un sujet qui concerne tout un chacun. "Meng Landwirschaft, Mäi Choix", une campagne lancée dans le cadre des débats sur la réforme de la PAC

Un débat qui se fait essentiellement en langue allemande, ce qui s’explique notamment du fait que la plateforme luxembourgeoise se nourrit essentiellement de sa grande sœur allemande, à savoir le site www.meine-landwirtschaft.de, mais qui limite le débat aux 56 % de résidents du Luxembourg qui se sentent peu ou prou à l’aise dans la langue allemande.

On trouve ainsi nombre d’informations sur l’agriculture européenne, ainsi qu’un large tour d’horizon des positions des différents acteurs : partis – et ce sont là essentiellement les positions exprimées par les grands groupes du Parlement européen sur le futur de la PAC -, société civile – on y trouve les positions de nombre d’ONG internationales, européennes, allemandes ou françaises -, "acteurs étatiques" - les positions du Parlement européen, de la Commission, du Comité économique et social, des gouvernements allemand et français sont classées dans cette catégorie -, "économie" - sont présentes les positions des syndicats européens et allemands, malheureusement pas luxembourgeois – et "science" - on trouve là les avis de différentes organisations scientifiques sur le sujet.

Le site offre donc un accès à nombre de documents et de positions pour pouvoir se forger une opinion sur un sujet dont l’importance n’a d’égale que la complexité…

Aussi, l’internaute pourra-t-il être un peu surpris par le décalage entre la richesse des informations fournies d’une part, et d’autre part, le caractère quelque peu sommaire du sondage auquel il peut s’amuser à se soumettre dans la rubrique "Mäi Choix". Il s’agit en effet de cocher, dans une liste de 13 propositions, quatre points que l’on juge "essentiels" pour l’agriculture que l’on souhaite. Quand on a le choix entre "pesticides" et "protection de la nature", ou "grandes entreprises" et "commerce équitable et prix juste", ou encore "génie génétique" et "agriculture bio",  on imagine bien quelles seront les réponses de tout consommateur soucieux de bien vivre et bien manger.

La "participation" apparaît pourtant comme un des éléments importants dans la campagne qui arrive à un moment clef du processus de définition de la future Politique agricole commune. Ainsi le communiqué indique-t-il que les citoyens se voient demander "comment l’argent de la PAC doit être investi et comment ils se représentent leur agriculture". Chacun peut en fait écrire de façon plus libre dans la case prévue "comment il se représente son agriculture".

Les premiers internautes ont commencé à s’exprimer, et leurs vues semblent rejoindre la vision que les initiateurs de la campagne ont de la politique agricole : à savoir une agriculture durable, synonyme de protection de la nature, mais aussi des hommes, tant ceux qui travaillent la terre que ceux qui s’en nourrissent.

Des objectifs qui semblent rejoindre finalement ceux avancés pour la future PAC par le commissaire Dacian Ciolos dans l'ébauche de proposition qu’il a faite à l’automne 2010, à savoir : une production alimentaire viable, la gestion durable des ressources naturelles et l'action en faveur du climat et le maintien d'un équilibre territorial et de la diversité des zones rurales. Mais le diable se cache dans le détail, et c’est bien là que les batailles sont les plus rudes, loin des yeux de la plupart des citoyens.