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Emploi et politique sociale - Transports
Siim Kallas assure à une délégation de parlementaires inquiets de la situation des chauffeurs routiers qu’il n’y aurait pas d’ouverture supplémentaire du marché du cabotage d’ici la fin de la législature en cours
02-07-2013


L’eurodéputé Georges Bach (PPE) a rencontré le 2 juillet 2013 avec quelques uns de ses collègues de la commission Transports du Parlement européen le commissaire en charge des Transports, Siim Kallas. Camions passant la frontière. source : Ministère du Développement durable et des Infrastructures

Leur objectif ? Sensibiliser le commissaire aux problèmes liés à la pratique du cabotage. Cet entretien est intervenu après une première rencontre le 5 mars denier au cours de laquelle les parlementaires avaient expliqué au commissaire que la législation en vigueur n’est pas mise en œuvre, que les pratiques illégales ne sont ni contrôlées, ni punies, et que les conséquences d’une levée complète des limitations actuelles en termes de cabotage seraient néfastes pour tout le secteur.

Georges Bach attire en effet l’attention sur la situation des chauffeurs routiers, qui est "particulièrement préoccupante". L’eurodéputé cite à titre d’exemple les résultats d’un sondage effectué aux Pays-Bas auprès de 6000 chauffeurs : six chauffeurs sur dix ont déclaré vouloir changer de métier si la situation actuelle ne s’améliore pas. Pour l’eurodéputé luxembourgeois, il serait "pure folie" de pousser plus encore la libéralisation du secteur sans avoir mis en place un cadre harmonisé de protection sociale.

Lors de leur rencontre, les parlementaires ont remis au commissaire Siim Kallas une liste de dix suggestions concrètes qui permettraient de résoudre les problèmes que rencontrent les chauffeurs routiers. Il s’agit ainsi de clarifier les règles existantes, d’instaurer plus de contrôles du respect des règles sociales, de mettre fin à la pratique de sociétés boîtes aux lettres, ou encore d’améliorer la sécurité et l’équipement des parkings.

Pour Georges Bach, la garantie d’un socle minimal de standards sociaux pour les chauffeurs est une des conditions préalables à une ouverture du marché du cabotage routier.

A l’issue de cette rencontre, l’eurodéputé luxembourgeois s’est réjoui de constater que le commissaire s’était montré "sensible" aux suggestions faites par les eurodéputés et qu’il avait confirmé qu’il n’y aurait pas d’ouverture supplémentaire du marché du cabotage d’ici la fin de cette législature.