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Entreprises et industrie - Concurrence
Le commissaire européen sortant à la concurrence Joaquin Almunia a appelé Google à revoir ses propositions d’engagement pour remédier aux entraves à la concurrence, lors d’une audition au Parlement européen
23-09-2014


pe-alumnia-google-140923Le commissaire européen sortant à la concurrence, Joaquin Almunia, a appelé Google à revoir ses propositions d’engagement pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé en Europe.  Si Google "va dans la bonne direction", les deux parties continueront de travailler à une solution amiable, mais dans le cas contraire, "la prochaine étape logique est une communication des griefs", a déclaré Joaquin Almunia lors d’une audition par la commission des Affaires économiques du Parlement européen le 23 septembre 2014. Il a précisé que les données empiriques et les arguments fournis par 18 plaignants "nous ont amenés à demander à Google d’améliorer ses propositions".

Pour rappel, en février 2014, la Commission européenne avait encore salué une "proposition d’engagement améliorée" de Google, après avoir rejeté deux propositions précédentes dans le cadre de l’enquête sur un abus de position dominante dans les domaines de la recherche en ligne et des annonces publicitaires liées aux recherches en ligne.

L'enquête contre Google est une affaire "complexe", estime le commissaire

L’opérateur de recherche se voit reprocher principalement de mettre en avant sur ses pages ses propres services spécialisés, au détriment des moteurs de recherche concurrents. Une communication des griefs peut ouvrir la voie à des sanctions financières d'un montant de 10 % maximum du chiffre d'affaires mondial du groupe, qui approchait 60 milliards de dollars en 2013.

La longueur de l'enquête, ouverte en novembre 2010, s'explique aussi par sa complexité. "Google est une cible mouvante", a expliqué Joaquin Almunia. La prochaine Commission européenne, qui entrera en fonction début novembre, a de grandes chances d'hériter de l'enquête ouverte contre Google, a reconnu le commissaire européen. Il a rappelé que l’enquête contre Microsoft a duré environ 16 ans. Or, dans le cas de Google, "il y a plus de problèmes qu'il n'y en avait avec Microsoft", a-t-il souligné.