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Sous la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, le Luxembourg veut "donner à l’économie sociale et solidaire une importance particulière", indique Nicolas Schmit lors d’une conférence de presse
05-06-2015


Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire, et Serge Allegrezza, directeur du Statec, lors d'une conférence de presse du 5 juin 2015. @MTEESSLe 5 juin 2015, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, a  donné une conférence de presse sur l’économie sociale et solidaire. Il a annoncé qu’un projet de loi portant sur la création des sociétés d’impact sociétal (SIS) a été adopté le même jour par le Conseil de gouvernement, afin de mettre en place une définition normative de ce que recouvre l’économie sociale et solidaire ainsi que les entreprises qui la composent. "Le but est de créer un cadre souple pour promouvoir l’économie sociale au Luxembourg et donner la possibilité aux gens de créer une entreprise sociale" dont la finalité principale ne serait pas de "faire du bénéfice", mais d’avoir "un impact sociétal" en atteignant certains objectifs dans le domaine social ou environnemental.

Dans ce contexte, Nicolas Schmit a indiqué que le Luxembourg entend promouvoir l’économie sociale au niveau européen au cours de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. "Je suis d’avis que ce secteur n’est pas assez admis au sein de l’UE", a indiqué le ministre, rappelant que la dernière Commission avait essayé de lancer une initiative en la matière qui n’avait néanmoins pas abouti. "Il y a peu de signaux qui émanent de Bruxelles en ce qui concerne le rôle, la place et le financement de l’économie sociale, mais au cours des derniers mois, cela a changé", a expliqué le ministre.

Nicolas Schmit estime que l’UE a tout intérêt à traiter le sujet, car l’économie sociale constitue à ses yeux "un instrument social" qui permet de "promouvoir la protection sociale". Il permet en outre de promouvoir les emplois dans un contexte de taux de chômage importants en Europe, spécialement le chômage des jeunes. "En ce qui concerne l’emploi, chaque étude prouve que l’économie sociale est plus à même à résister à la crise que l’économie concurrentielle", souligne le ministre. Il indique avoir pu s’en convaincre au cours d’un voyage récent en Espagne, où pendant la crise, l’économie sociale a été capable de garder  les emplois et d’en créer de nouveaux.

"Ce Gouvernement veut donner à l’économie sociale et solidaire une importance particulière, parce que nous sommes convaincus qu’elle peut contribuer à une transformation économique au service de l’emploi, de la justice sociale et du développement durable.", lit-on dans un communiqué de presse diffusé par le gouvernement le 5 juin 2015. 

Le point culminant de l’engagement de la Présidence luxembourgeoise pour l’économie sociale sera la conférence du 3 au 4 décembre 2015 intitulée "stimuler les entreprises sociales en Europe", au cours de laquelle plusieurs acteurs et experts de l’économie sociale discuteront notamment sur comment progresser sur les modes de financement de l’économie sociale et solidaire. "Il y a une grande nécessité pour le développement de l’innovation financière pour soutenir l’innovation sociale si nous voulons faire de l’économie sociale et solidaire un pilier économique et l’utiliser pour orienter les investissements vers des besoins sociaux non satisfaits", a souligné Nicolas Schmit.

A noter qu’au cours de la conférence de presse, Robert Urbé, président de l’Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire, a souligné l’importance pour l’économie sociale de la transposition au niveau national des règles qui ont trait à la clause sociale horizontale et à d’autres critères sociaux de la nouvelle directive sur la passation des marchés publics.