Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui s’est tenu le 9 octobre 2006 à Luxembourg. Le gouvernement luxembourgeois y était représenté par le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké.
Les ministres des Finances des pays membres de la zone Euro, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et la commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires, Joaquìn Almunia, ont passé en revue les discussions qui ont eu lieu en septembre à Singapour au niveau des ministres des Finances du G7 ainsi qu’aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Pour ce qui est de la représentation extérieure de la zone Euro, les ministres ont du constater qu’il n’y a toujours pas d’accord, "ni à moyen, ni à long terme" pour ce qui est de la perspective d’une représentation unique de la zone Euro dans les organismes et organisations internationales. Néanmoins, a précisé Jean-Claude Juncker, l’Eurogroupe a pu se mettre d’accord "sur le fait que la Commission européenne devrait être représentée d’une façon permanente et visible au G20". L’Eurogroupe s’est également mis d’accord qu’il devrait y avoir un renforcement de la coordination au niveau des directeurs exécutifs représentant les différents pays membres de la zone Euro auprès du Fonds monétaire international. Ces directeurs exécutifs seront appelés à choisir un des leurs qui aura comme mission de représenter les vues de la zone Euro dans l’enceinte du FMI.
Les ministres ont discuté des différentiels d’inflation entre les divers pays membres de la zone Euro. Pour Jean-Claude Juncker, ces différentiels de formation des prix "ne constituent pas à court terme un problème pour la zone Euro mais pourraient déboucher sur des différentiels de compétitivité entre les différents pays membres". Partant, l’Eurogroupe estime que "la partie des recommandations à formuler sous le chapitre général de l’agenda de Lisbonne - recommandations spécifiques pour les pays membres de la zone Euro - devront pouvoir tenir compte de cet aspect".
L’Eurogroupe a également analysé les récents développements budgétaires dans plusieurs pays membres de la zone Euro, à savoir l’Italie, la France, l’Allemagne et la Grèce et a noté qu’en général, les pays en questions ont répondu de manière adéquate aux recommandations qui leur furent adressées par le Conseil pour ce qui est de la réduction de leurs déficits.
L’Eurogroupe a finalement confirmé la pertinence de l’application actuelle du critère de l’inflation dans le cadre du respect des critères de convergence pour l’élargissement de la zone Euro.
Le 10 octobre, les ministres des Finances et / ou de l’Économie des 25 États membres de l’Union européenne ont débattu de la mise en œuvre du pacte de stabilité et de croissance, notamment en analysant les procédures de déficit excessif à l’encontre de l’Allemagne et du Royaume Uni. Le Conseil a également examiné l’actualisation du programme de convergence de la Hongrie.
Le Conseil a ensuite discuté de l’impact des charges administratives découlant de la législation européenne et a discuté d’aspects procéduraux en matière de méthode de travail du Conseil, d’arrangements pour la stabilité financière, de politique énergétique et d’innovation.
D’autres discussions concerneraient la qualité des finances publiques, le mandat pour la Banque européenne d’investissement pour des prêts externes et les services financiers.