Pendant une heure et demie, Mme Wallström a débattu avec la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration de la Chambre des députés, commission qui est présidée par le député Ben Fayot. Ce débat a été intégralement diffusé par la chaîne télévisée parlementaire.
Mme Wallström a ensuite rencontré le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration, M. Nicolas Schmit, qui est au sein du gouvernement entre autres en charge de l’organisation du débat sur l’Europe au sein de la société luxembourgeoise.
Au cours de la conférence de presse conjointe donnée par Mme Wallström, MM. Schmit et Fayot, ce dernier a souligné le rôle essentiel de la Chambre des Députés dans l’application des politiques européennes. Dorénavant, la Chambre traite les dossiers européens de manière plus intensive et ne veut plus être une simple chambre d’enregistrement des textes européens. Les textes de la Commission européenne, notamment les projets de directives, sont immédiatement transmis à la Chambre où ils sont soumis aux commission parlementaires et traités en conséquence. Ben Fayot a également plaidé pour qu’il y ait transparence sur les fonds européens dont les Etats sont en charge de la gestion et de la distribution.
Au cours de sa visite, Mme Wallström a mis en exergue la nécessité d’un nouveau type de dialogue avec les citoyens et les institutions représentatives des Etats membres. Elle a notamment évoqué le débat qui a lieu le 7 octobre dernier à Bruxelles en coopération avec la Fondation Roi Baudouin avec 200 citoyens issus des 25 Etats membres choisis au hasard, donc non issus des milieux politiques dans le sens large du terme. Ceux-ci s’étaient mis d’accord sur les trois sujets qui les préoccupent le plus : les questions d’environnement et d’énergie, le système de protection sociale et la famille, et le rôle global de l’Europe, ses frontières et l’immigration. Ce débat autour des sujets retenus par la rencontre de Bruxelles sera poursuivi dans les Etats membres.
Le ministre Schmit a repris cette idée et s’est proposé d’organiser dans le cadre de l’initiative « europaforum.lu » et en relation avec la Commission un débat de ce type au Luxembourg.