Le 28 novembre, le Premier ministre et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur participent à la réunion du Conseil "Affaires économiques et financières".
Les douze ministres des Finances des pays membres de la zone Euro et leur collègue slovène (la Slovénie deviendra le 13e pays membre de la zone Euro au 1er janvier 2007) ont eu un échange de vues avec le directeur pour l'Europe du Fonds monétaire international (FMI), Michael Deppler, sur le développement économique de la zone en 2006 et les perspectives pour les années 2007 et 2008.
Pour le président Jean-Claude Juncker, l'analyse du FMI confirme que "2006 a été une très bonne année et les performances pourraient être soutenues en 2007 et 2008, quitte à ce qu'il y ait un léger tassement, notamment en raison du regain du dynamisme propre à la zone Euro".
L'inflation en 2006 se situera à 2%, mais ce scénario reste soumis à un certain nombre de risques liés aux incertitudes quant à l'évolution du prix du pétrole ou encore à l'évolution des salaires, donc les effets du second tour, bien que ceux-ci ne se soient pas encore manifestés et, selon l'analyse de l'Eurogroupe, ne se manifesteront pas.
En ce qui concerne les finances publiques des États membres, l'Eurogroupe reste de l'avis que "la consolidation devra être poursuivie pour renforcer la crédibilité du volet préventif du pacte de stabilité et de croissance, surtout en période de bonne conjoncture".
Les ministres ont ensuite discuté de l'amélioration de la gouvernance budgétaire. Ce sujet sera un des points principaux de la réunion informelle des ministres des Finances qui se tiendra les 20 et 21 avril 2007 à Berlin sous Présidence allemande du Conseil. L'analyse des ministres comportera deux volets: une première analyse horizontale examinera la situation des finances publiques dans la zone Euro, un deuxième volet comportera des analyses et recommandations pour chaque pays pris individuellement.
L'Eurogroupe s'est finalement penché sur le taux de change de l'Euro, notamment face au dollar américain. Les ministres ont réaffirmé qu' "une volatilité excessive et des mouvements brusques des taux de change ne sont pas désirables pour la croissance économique" et le président Juncker de conclure que "nous examinerons les évolutions de près dans les semaines à venir".
Le Conseil "Affaires économiques et financières" des 25 États membres de l'Union européenne, le dernier sous Présidence finlandaise du Conseil, a eu des discussions sur les taux minima d’accises sur les boissons alcoolisées, sur le projet de directive concernant les franchises accordées aux voyageurs, le paquet TVA, la lutte contre la fraude fiscale et a entendu un rapport sur l’avancement des travaux au niveau de l’assiette commune consolidée pour l’impôt des sociétés.
D’autres discussions ont traité du fonctionnement des services financiers dans l’Union européenne.
Le Conseil a également adopté des conclusions en matière de réformes économiques, notamment en ce qui concerne la surveillance multilatérale dans le cadre du processus de Lisbonne et la réduction des charges administratives.