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Traités et Affaires institutionnelles
Jean-Claude Juncker : "La Commission européenne ne doit pas traiter la Suisse comme l’Irak des Alpes."
14-02-2007


Calmy-ReyLe 14 février 2007, la présidente de la Confédération suisse, cheffe du département fédéral des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a effectué une visite de travail au Luxembourg. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et Mme Calmy-Rey ont évoqué lors d’un point de presse la décision de la Commission européenne "sur une aide d'État liée aux régimes d'imposition des sociétés".

M. Juncker a qualifié la Suisse de pays ami et parfois "complice dans le sens noble terme" pour défendre des points de vue communs et souligné son statut de 2e partenaire commercial de l’Union européenne après les USA. Il déclara ensuite que le Luxembourg, à l'instar de tous les Etats membres, examinera le fond de l’argumentation de la Commission. Il a ajouté que, "indépendamment du fond, quand l’Union européenne traite avec un pays ami, il y a des règles fondamentales à respecter. Je ne veux pas que la Commission menace la Suisse avec l’application les règles de sauvegarde. La Commission ne doit pas traiter la Suisse comme l’Irak des Alpes. Il faut agir selon les règles de l’amitié, et non de la confrontation."

Mme Calmy-Rey a souligné dans sa déclaration que la Suisse a récemment, à travers une votation populaire, accepté de contribuer avec un milliard de francs suisses au soutien des nouveaux Etats membres de l’Union européenne. Elle souhaite qu’un accord-cadre soit conclu entre l’Union européenne et la Suisse. "La décision de la Commission européenne ne nous surprend pas", a déclaré la présidente de la Confédération suisse, qui a ajouté que la Suisse ne faisait pas partie du marché intérieur et n’était obligée par aucun traité à harmoniser ses règles fiscales avec celles de l’Union européenne.

Elle a rappelé, pour conclure, que la Suisse, en tant que 2e partenaire commercial de l’Union européenne, avait une balance commerciale déficitaire, donc nettement favorable à l’Union européenne, que 200 000 frontaliers des pays de l’Union trouvaient du travail dans son pays, que la Suisse avait rétrocédé 300 millions de francs de rentrées fiscales aux pays de l’Union européenne, et que tout cela montrait que la Suisse était "un partenaire fiable et ami de l’Union européenne".