Le "rapport conjoint sur la protection sociale et l'inclusion sociale" de 2007 met en lumière les priorités et les progrès accomplis dans les domaines de l'inclusion sociale, des retraites, des soins de santé et soins de longue durée, tout en soulignant qu'il reste de grands défis à relever. Les Etats membres intensifient leurs efforts pour lutter contre la pauvreté enfantine, promouvoir l'"inclusion active" des plus défavorisés dans la société, assurer l'adéquation et la viabilité des régimes de pension ainsi que l'égalité d'accès aux soins de santé et soins de longue durée. Lorsqu'il aura été adopté par le Conseil, le rapport sera soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet de printemps des 8 et 9 mars, comme contribution sociale au train de mesures pour la croissance et l'emploi.
D'un bout à l'autre de l'Europe, il existe un écart de 13 ans entre l'espérance de vie la plus longue et la plus courte pour les hommes et les dépenses de soins de santé et de soins de longue durée s'échelonnent entre 5 et 11 % du PIB.
Le rapport de cette année examine les stratégies nationales, pour la première fois intégrées, en matière d'inclusion sociale, de pensions, de soins de santé et de soins de longue durée. Il analyse les grandes tendances dans l'UE et dans les Etats membres et comprend des fiches par pays.
Les Etats membres doivent renforcer leur engagement à réduire la pauvreté des enfants en adoptant une démarche pluridimensionnelle. Celle-ci implique de faciliter la participation des parents au marché du travail, améliorer l'accès à une éducation de qualité et à un logement adéquat et protéger les droits des enfants. Dans toute l'Union européenne, 19 % des enfants sont exposés au risque de pauvreté et le chômage des jeunes est particulièrement inquiétant.
Il est de plus en plus reconnu que l'inclusion active – conciliant le renforcement des incitations au travail avec l'accès pour tous à des services de base de grande qualité et des garanties de revenu minimum adéquat pour ceux qui ne peuvent travailler – est la meilleure manière d'intégrer le plus d'exclus dans la société.
On constate actuellement de grandes disparités dans les résultats sanitaires d'un bout à l'autre de l'Union, l'espérance de vie des hommes s'échelonnant entre 65.4 (Lituanie) et 78.4 ans (Suède) et celle des femmes entre 75.4 (Roumanie) et 83.9 ans (Espagne). Les systèmes de soins de santé et soins de longue durée tendent à assurer l'égalité d'accès de tous à des services de grande qualité grâce à une utilisation plus efficace des ressources – tant sous l'angle de la répartition que celui des dépenses.
Dans de nombreux pays, les régimes de retraite ont été réformés ou sont en cours de réforme pour assurer aux retraités des revenus adéquats en même temps que leur viabilité financière globale. Plus de personnes au travail, telle est la meilleure manière de parvenir à cet équilibre, mais en préservant pour les travailleurs âgés la possibilité de continuer à travailler. Le taux d'emploi global des personnes de 55 à 64 ans est passé de 38 % en 2001 à 43 % en 2005 et l'objectif de 50 % fixé à Lisbonne pour 2010 a été atteint par neuf pays (DK EE IE CY LV PT FI SE UK), bien que le pourcentage ne soit encore que de 30 % dans certains autres.
En même temps qu'il évalue les progrès accomplis par les Etats membres et fixe des priorités pour l'action future, le rapport conjoint présente des exemples de bonnes pratiques et des approches novatrices déjà adoptées dans les contextes nationaux.