Nicolas Schmit, le ministre délégué aux Affaires étrangères, a évoqué dans son allocution les 50 ans de paix, de liberté, de prospérité et de force dans le monde. Il a rendu un hommage appuyé à la présence des institutions européennes et de leur personnel au Luxembourg, une présence qui continue de marquer profondément le quotidien du Grand-Duché. Il a également souligné les extraordinaires bénéfices que le Luxembourg avait tirés de l’Union européenne : reconnaissance d’un Etat désormais respecté qui participe comme les autres Etats membres à la construction européenne, modernisation accélérée, essor économique et culturel. Ces bénéfices impliquent selon le ministre une responsabilité politique des Luxembourgeois pour l’Europe dont leur pays est une partie qui a son rôle à jouer.
Le message de la commissaire européenne, Viviane Reding alla dans le même sens : "Jamais auparavant des peuples n’avaient accepté d’abandonner des pouvoirs et de les partager avec d’autres", déclara-t-elle, avant de dédier la fête aussi "aux pionniers qui ont construit l’Europe pas à pas, qui nous ont permis d’éliminer les dictatures, de jouir de la paix, du bien-être économique et de la diversité culturelle que je considère comme la plus grande de nos richesses."
Le concert donné par le Chamber Orchestra of Europe dirigé par Iván Fischer fut un voyage musical par l’Europe du Nord et Sibelius, du Sud, avec Rossini, de l’Ouest avec Satie/Debussy, centrale, avec Schubert, et de l’Est, avec Kodaly. Après la pause, marquée par une réception et le découpage d’un gâteau d’anniversaire par le Grand-Duc, auquel tous purent goûter, Iván Fischer lança son orchestre dans la majestueuse et effrénée 7e symphonie de Beethoven, compositeur de tous les Européens, dont l’hymne à la Joie, devenu hymne européen, conclut la fête.