La Commission européenne vient de publier le 29 mars 2007 un nouveau sondage d'opinion portant sur l'agriculture et la politique agricole commune (PAC). Ce domaine d'action divise souvent l'opinion. Bien que les Européens et les Luxembourgeois se déclarent plutôt mal informés ou pas du tout informés sur les questions agricoles (UE 72 % ; Luxembourg 65 %) et de la PAC (UE : 54 %, Luxembourg : 51 %), les personnes interrogées se prononcent selon la Commission "majoritairement en faveur de deux des éléments clés de l'accord sur la réforme de la PAC conclu en 2003."
Manifestement, une écrasante majorité des Européens approuve le principe de conditionnalité, selon lequel les agriculteurs s'exposent à une diminution de leurs paiements s'ils ne respectent pas les normes établies en matière d'environnement, de bien-être des animaux et de sécurité des aliments. Plus de huit personnes sur dix sont favorables à ces mesures et, selon les normes, entre 83 et 86 % des gens estiment qu'elles sont justifiées. Au Luxembourg, 77% des personnes interrogées abondent dans ce sens.
Assez logiquement, l'opinion publique a réagi positivement aux modifications apportées aux modalités d'octroi des aides aux agriculteurs. Ceux qui considèrent comme une évolution positive le fait d'accorder un soutien plus important au développement rural et d'octroyer des paiements directs aux agriculteurs plutôt que de subventionner leurs produits sont en Union européenne cinq fois plus nombreux (49 %) que ceux qui pensent le contraire (11%). Cela ne vaut pas dans la même proportion pour le Luxembourg, où le rapport est de 3 à 1 avec 42 % pour et 15 % contre.
L'opinion publique s'est aussi clairement exprimée sur l'avenir de la politique agricole, considérant que l'agriculture et les zones rurales devraient conserver un rôle de premier plan au sein de l'Union européenne. Près de 9 personnes sur 10 (88 % pour l’Union européenne et le Luxembourg) sont d'avis qu'il s'agit là de sujets essentiels pour l'avenir de l'Europe.
C'est également ce qui ressort des avis exprimés par l'opinion sur la part du budget communautaire affectée à la PAC, qui avoisine actuellement les 40 %. Près de 6 personnes sur 10 (58 % pour l’Union européenne, 55 % pour le Luxembourg) estiment qu'elle devrait demeurer inchangée ou augmenter dans les années à venir.
Concrètement, selon les personnes interrogées, l'Union européenne devrait, dans le cadre de sa politique agricole, donner la priorité aux objectifs suivants: