Suite à la conférence-débat du 15 février je vous fais part par ceci de mes réflexions personnelles :
- La raison d’être de toute activité économique est de garantir un standard de vie et un revenu valable aussi bien aux entrepreneurs qu’aux travailleurs participant à l’activité de l’entreprise. Être compétitif est le chemin pour arriver au but mais ne représente pas l’objectif en soi.
- La raison d’être du droit de travail est de protéger les travailleurs et de leur garantir des emplois de qualité, c'est-à-dire des conditions de travail acceptables. Achever une certaine compétitivité ne fait pas partie des objectifs du droit de travail.
Il y a lieu de définir une politique européenne qui s’oriente vers l’objectif d’un meilleur standard de vie pour les citoyens. Ceci ne peut guère être achevé en réduisant la qualité des emplois. La politique doit mettre à disposition les outils aux partenaires sociaux pour devenir compétitifs sans pénaliser les plus faibles dans ce partenariat.
La course vers des emplois précaires ne peut pas être considérée comme une solution car elle génère une génération de travailleurs sans motivation. Une flexibilisation est certes nécessaire, les outils pour l’achever existent dans la plupart des états-membres. La flexibilité doit pourtant être achevée au niveau de l’entreprise et sans précarisation de l’emploi en tant que tel. Le cadre légal garantissant la protection nécessaire de l’emploi diffère par région et doit par conséquent rester à un certain niveau un sujet de la politique interne des pays. La construction se l’Europe n’a jusqu’à présent pas suffisamment préparé le terrain en imposant des minimas sociaux communs.
Merci pour votre attention.
Carlo WAGENER
Secrétaire syndical LCGB