Ce document est issu d’une campagne de sensibilisation " Help- pour une vie sans tabac" organisée par la Commission européenne et le Forum européen de la Jeunesse. Une vaste consultation de jeunes sur les dangers du tabagisme avait été conduite dans chaque Etat membre. Des jeunes avaient eu l’occasion de discuter et d’exprimer leurs préoccupations sur les méfaits du tabagisme. Plus de 10 000 jeunes avaient été consultés. Leurs points de vue avaient été rassemblés dans un document unique, adopté en mai 2006 à Bruxelles, le "Manifeste européen des jeunes – Pour une vie sans tabac".
Au Luxembourg, la Conférence générale de la Jeunesse Luxembourgeoise avait interrogé des jeunes sur la problématique du tabagisme. En l’absence de critères spécifiques définis par le Forum Européen de la jeunesse, la consultation s’était déroulée au Luxembourg au moyen d’un questionnaire en ligne et de groupes de discussions " focus groups" installés dans huit maisons de jeunes.
A ces questionnaires, 402 personnes avaient répondu en ligne et 71 jeunes avaient participé aux groupes de discussions.
La dernière étape du processus de consultation s’est déroulée à Louvain-la–Neuve, en Belgique. Des représentants de 200 délégations des 25 Etats membres se sont réunis afin de rassembler en un texte unique les différentes propositions qui ont été exprimées par les jeunes dans chaque Etat membre.
Pendant 3 jours, ils ont débattu et discuté de façon intensive. Ils ont intégré dans le texte 120 amendements avant d’aboutir à un texte final.
Dans le manifeste, les jeunes demandent des politiques plus efficaces au niveau local, national et européen. Le texte intégral du manifeste est disponible sur www.help-eu.com.
Les messages centraux du manifeste sont :
Ils demandent plus de pouvoir pour les organisations de jeunes. Ils doivent être impliqués plus activement dans les décisions qui affectent les jeunes. Les organisations de jeunes qui luttent contre le tabagisme doivent bénéficier d’un soutien politique, logistique et financier plus appuyé.
L’éducation à la santé doit débuter plus tôt. Un programme qui sensibilise aux risques du tabagisme doit figurer aux programmes d’étude européens. Une importance plus grande doit être accordée à la prévention.
Les moyens et l’aide requise pour arrêter de fumer doivent être gratuits.
Les produits de substitution à la nicotine doivent être commercialisés à des prix inférieurs à celui des cigarettes.
Les législations sur le tabagisme doivent être renforcées. ( interdiction de vendre des cigarettes aux mineurs, interdiction de vendre via Internet et dans les distributeurs automatiques, interdiction totale de la publicité pour le tabac)
Un pourcentage des revenus issu de la vente de cigarettes doit servir à financer les programmes de cessation et de prévention.
Les emballages de cigarettes doivent être standardisés. Il faut éviter le recours à des couleurs et ne plus utiliser que le blanc et le noir.
Sur les emballages des paquets doivent être apposés des photos qui montrent les effets nocifs du tabagisme sur l’organisme.
Les paquets doivent inclure un feuillet qui informe les fumeurs des effets du tabac sur la santé.
Les pays en voie de développement doivent être protégés vis-à-vis de l’industrie du tabac.
Il faut instaurer des normes européennes qui doivent être respectées par les entreprises installées en Europe.
Les jeunes se sont exprimés en faveur d’une interdiction totale de fumer dans les lieux de travail et les espaces publics.
La vente de paquets contenant 10 cigarettes doit être interdite.
La plupart des jeunes considèrent que la santé est un droit fondamental et que les organisations de la société civile, les gouvernements doivent tout mettre en œuvre pour protéger les jeunes contre les risques du tabagisme.