Contrairement aux deux seuls réseaux de satellites de radionavigation existant actuellement, les systèmes russe, GLONASS, et américain, GPS, développés à des fins militaires, GALILEO est le premier à être construit pour satisfaire les besoins civils.
GALILEO procure à l’Europe l’indépendance dans le domaine de la navigation par satellite. De plus, le système GALILEO assurera une complémentarité et sera inter-opérable avec le système américain de prochaine génération, GPS III.
Le domaine de la navigation par satellites sera l’un des principaux secteurs industriels du XXIe siècle. Certains analystes estiment que la radionavigation par satellite constitue une invention comparable à celle de la montre et les retombées économiques escomptées sont importantes aussi bien en terme de retour sur investissement que de création d’emplois.
Après deux ans de travaux préparatoires, les retombées pour le Luxembourg continuent à se concrétiser. Les derniers mois ont vu aboutir les négociations entre l’ESA et un consortium luxembourgeois participant au développement, à la réalisation et à la fourniture d’un système de surveillance et de détection des défaillances dans le réseau GALILEO.
Ce 25 avril 2007, ce second projet industriel luxembourgeois dans le cadre de GALILEO a été présenté en présence du Ministre François Biltgen et de la Secrétaire d’Etat Octavie Modert responsables pour le dossier Recherche au sein du gouvernement par les représentants des sociétés concernées, Nokia Siemens Networks, HITEC Luxembourg et M-plify.
Le projet luxembourgeois sélectionné par l’ESA, et dont la coordination est menée par Nokia Siemens Networks, fait partie du système sol de mission "Ground Mission Segment, (GMS)" de GALILEO qui gère les services GALILEO et crée les messages véhiculés par les différents signaux diffusés par les satellites GALILEO. Le "GALILEO Network Management Facility (GNMF)" est le bloc fonctionnel du GMS responsable de la gestion de performance du réseau terrestre reliant les différentes entités terrestres du système GALILEO. Le projet conjoint représente un chiffre d’affaire qui tourne autour de 1,3 millions d’euros.
Chacun des trois partenaires est en charge d’un module spécifique :
Nokia Siemens Networks est en charge de la mise en œuvre d’un système de gestion de réseau multi-fonctionnel, multi-constructeurs et multi-application basé sur le système SCRIMS (Siemens Cross Industry Management System) ainsi que de la gestion du projet de l’assurance de la qualité. Nokia Siemens Networks assure également l’intégration des contributions des trois partenaires ainsi que la réalisation des tests de validation dans le contexte plus global de GALILEO.
HITEC Luxembourg est en charge de la réalisation du module central de sécurité, appelé « Network Critical Command Processing Module (NCCP) ». NCCP est une application hautement fiable qui examine et valide des commandes ou opérations qui sont exécutées par les éléments réseau (p. ex. routeurs, ordinateurs temps-réel…) de l’architecture de dissémination des données mission (MDDN) de GALILEO à travers le monde.
M-PLIFY a été choisi pour sa technologie de pointe AlarmTILT en matière de gestion d’alertes ainsi que pour DataTILT, solution de collecte et d’archivage de données. Dans le projet GALILEO/GNMF, ces technologies seront étendues et adaptées autant au niveau fonctionnel qu’au niveau qualitatif aux besoins spécifiques du domaine aérospatial. L’interconnexion avec SCRIMS sera une des extensions à réaliser dans le cadre de ce projet.
L’adhésion du Grand-Duché de Luxembourg au programme GALILEO offre aux sociétés établies au Luxembourg et opérant dans le domaine des TIC, l’opportunité de participer à la réalisation de la phase de validation en orbite du système GALILEO.
Les activités de l’ESA sont coordonnées par le Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au Grand-Duché. Luxinnovation est au niveau national, le point de contact pour tout renseignement additionnel sur l’Agence spatiale européenne.
La secrétaire d’Etat Modert a signalé lors de la présentation du projet que le Luxembourg, qui a adhéré en février 2005 à l’ESA, a déjà récupéré, sous la forme de projets confiés à ses entreprises, autour de 68% de ses mises. Selon une fiche du Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Luxembourg a souscrit depuis 2000 et jusqu’en 2012 pour une somme dépassant les 46 millions d’euros à des programmes facultatifs de l’ESA.
Le ministre Biltgen a, quant à lui, résumé la démarche du Luxembourg avec son adhésion à l’ESA :