La carte de donneur, qui témoigne de la volonté de son titulaire de faire don d’un organe après sa mort, est perçue de manière très positive par les citoyens européens: plus de huit personnes sur dix (81%) sont favorables à l’utilisation d’une telle carte, tandis que dix-neuf pour cent seulement s’y opposent.
L’étude révèle que dans l’Union européenne il existe un décalage important entre le fait que l’utilité de ces cartes est largement reconnue et le nombre des demandes. Les cartes de donneur d’organes sont rarement utilisées et seuls 12% des Européens interrogés en possèdent une.
Les pays où le nombre des demandes est le plus élevé sont les Pays-Bas (44%), la Suède (30%) et l’Irlande (29%).
L’utilisation de cartes de donneur d'organes est extrêmement limitée dans les États membres qui ont adhéré à l'Union européenne depuis 2004. Le nombre des citoyens détenteurs d’une telle carte est inférieur ou égal à 2% dans les nouveaux États membres, sauf à Malte (15%) et en Slovénie (6%).
Étant donné que dans ces pays l’attitude d’ensemble vis-à-vis des dons d’organes est positive et que le soutien général à ce principe est comparable à la moyenne européenne, il est probable qu’un renforcement du débat public sur cette question aurait des effets positifs sur l’adhésion de l’opinion publique au don d’organes.
D’après cette étude, la majorité des citoyens de l’Union européenne ne sont pas seulement prêts à faire don d’un organe après leur mort, mais accepteraient également le prélèvement sur un proche venant de décéder. Cinquante pour cent de tous les Européens accepteraient de donner l’organe d’un parent proche décédé si l'hôpital le leur demandait. Par comparaison avec l'Eurobaromètre de 2002, cela représente une augmentation considérable de huit points de pourcentage.
Discuter du don d’organes en famille influence de manière positive la décision de devenir donneur. La grande majorité (77%) de ceux qui ont déjà abordé cette question sont disposés à faire don de leurs organes après leur mort (12% s’y refusent et 11% sont indécis). En revanche, seulement 42% des personnes qui n’ont jamais eu une telle discussion feraient don d’un organe, et la proportion de ceux qui s’y opposent (35%) et des indécis (23%) est plus importante dans ce dernier groupe.
Or seulement 41% de tous les Européens ont discuté du don et de la transplantation d’organes en famille.
L’analyse par pays des résultats de l’étude Eurobaromètre révèle des différences significatives. Le soutien au don d’organe s’est exprimé le plus fortement en Suède (81%), à Malte (75%) et en Finlande (73%), et a été le plus faible en Roumanie (27%), en Lettonie (29%) et en Autriche (33%).
L’étude indique également que le niveau d’éducation et le statut socio-professionnel influent fortement sur l’opinion des personnes interrogées. Les personnes ayant un niveau de formation élevé sont beaucoup plus disposées à consentir au don de leurs organes. Quant aux personnes âgées, le pourcentage de celles qui sont prêtes à effectuer un tel don (49%) se situe en dessous de la moyenne européenne.