Pour commémorer la Fête de l’Europe dans son contexte cinquantenaire, la commune de Mersch, avait répondu à un appel de Nicolas Schmit, ministre délégué aux Affaires étrangères, du début de l’année, et organisé le 9 mai 2007 avec les communes partenaires du canton une séance académique à la Maison de la Culture. Parmi les invités d’honneur figuraient, outre Nicolas Schmit, tout particulièrement les résidents des communes de Mersch et des communes voisines nées en 1957 ainsi que les couples qui s’étaient mariés il y a cinquante ans.
Le bourgmestre Albert Henkel put accueillir les jubilaires et un public venu nombreux. Dans un discours très circonstancié, il évoqua dans un bref survol les grands courants de pensée et d’influence qui avaient marqué le continent européen et son histoire depuis l’Antiquité grecque en passant par l’Empire romain, les religions monothéistes, la Renaissance et le Siècle des Lumières. M. Henkel n’oublia pas non plus les déchirements d’un continent ravagé sur des siècles par de nombreux conflits et des guerres meurtrières, et cela jusqu’au milieu du siècle dernier.
Le premier édile de Mersch plaça les débuts du processus de la construction européenne dans leur contexte pour évoquer l’Europe telle qu’elle peut être perçue au quotidien. M. Henkel se dit heureux de pouvoir inscrire la participation de sa commune et des communes voisines dans le cadre d’une information au citoyen et du dialogue avec lui, en vue de réduire le fossé entre l’intégration européenne avec ses processus de décision compliqués et les citoyens qui le perçoivent souvent de façon négative.
L’harmonie municipale de Mersch, sous la direction de Maurizio Spiridigliozzi, agrémenta la séance de ses sonorités pour terminer en beauté par la musique de l’Ode à la joie de Ludwig van Beethoven.
Nicolas Schmit entreprit d’expliquer le processus européen à partir de ses origines, à la fin de la 2e Guerre mondiale, un projet qui avait été pensé par quelques "illuminés" et qui avait été principalement conçu pour assurer la paix, la réconciliation et la stabilisation du plus instable des continents. Le Ministre consacra son discours tant aux avantages manifestes et implicites de la participation du Luxembourg dans la construction européenne de ses origines jusqu’à nos jours qu’aux interrogations et préoccupations qui sont apparues de manière croissante dans les anciens Etats membres au fil des élargissements. L’Europe politique, économique et sociale, celle de l’énergie et de l’environnement, mais aussi les responsabilités de l’Union européenne dans un environnement globalisé ont été analysées et commentées. Les propos de Nicolas Schmit ont incité de nombreux assistants à poursuivre la discussion avec lui et les d’autres officiels lors du verre de l’amitié que la mairie de Mersch avait offert à ses invités à l’issue de la séance académique.