Jean-Claude Juncker, qui avait reçu le Prix Charlemagne en 2006, a déclaré dans son éloge qu’il souhaitait "que le processus de négociation du nouveau traité européen (..) puisse être mené à bonne fin afin que Javier Solana puisse se qualifier de la manière dont il devrait être qualifié par un titre qui nomme ce qu’il fait, c’est-à-dire notre ministre européen des Affaires étrangères."
Il a mis en exergue la "méthode européenne" que Javier Solana répand dans le monde, "la sécurité en réseau". Juncker la définit ainsi : "C’est une méthode complète, car elle combine le militaire et le civil, car elle aligne, met en rang des éléments qui normalement ne se laissent pas mettre en rang : des moyens militaires, civils, de gestion et d’évitement de crises, des aspects économiques et des aspects de politique du développement. Avec ses quatre ou cinq traits de base, Javier Solana compose un tableau complet, clair, diplomatique et européen. "
Et d’ajouter : "Cette méthode de la sécurité en réseau est une méthode compliquée. La méthode de la diplomatie préventive est plus compliquée que celle des actions militaires préventives. Celui qui a décidé, et nous Européens avons pris cette décision, que la guerre n’est pas une option, et qu’elle n’est pas non plus la prochaine option, mais dans le cas le plus dramatique seulement l’ultime option, celui-ci mise sur la diplomatie préventive, se tient très loin des actions militaires préventives et opte consciemment pour cette méthode complète et compliquée."
Le Prix Charlemagne est remis chaque année à une personnalité œuvrant à l’unification européenne.
Parmi les anciens lauréats se trouvent notamment l’ancien chancelier allemand, Helmut Kohl, l’ancien président italien, Carlo Azeglio Ciampi, et l’ancien président français, Valéry Giscard d’Estaing. Parmi les lauréats, se trouvent le Roi d'Espagne, présent le 17 mai à Aix-la-Chapelle, l'ancien Premier ministre Felipe Gonzales et le grand-père de Javier Solana, Salvador de Madariaga (1886-1978), titulaire du prix en 1973.
Le Luxembourg a déjà été mis trois fois à l’honneur du Prix Charlemagne: à travers Joseph Bech en 1960, le peuple luxembourgeois en 1986 et le Premier ministre Jean-Claude Juncker en 2006.