Ils ont par ailleurs débattu du rapport intermédiaire des partenaires sociaux européens sur les défis essentiels auxquels les marchés européens du travail sont confrontés. Dans ce contexte, les syndicalistes se sont échangés sur le thème de la "flexicurité".
Le Luxembourg était représenté à cette réunion par Robert Weber, président du LCGB, Nico Clement, secrétaire général de la CGT-L (OGBL/FNCTTFEL), Nathalie Morgenthaler, LCGB, Mil Lorang conseiller de la CGT-L et du LCGB, ainsi que Viviane Goergen en tant que présidente du Comité des Femmes de la CES.
D’emblée le secrétaire général de la CES, le Britannique John Monks, affiche sa satisfaction que l’Allemagne soit parvenue à sortir l’Union européenne UE de l’impasse provoquée par les « non » français et néerlandais au Traité constitutionnel. Il souligne les points positifs de l’accord trouvé lors du Conseil européen des 21 et 22 juin tout en regrettant un recul indéniable par rapport au Traité constitutionnel. Monks constate de façon pragmatique que le résultat du Conseil européen n’est pas négatif. Il cite les exemples positifs suivants :
La CES souhaite de sa part une clarification sur certains points comme le rôle des partenaires sociaux ainsi que la base juridique des services publics.
Pour la CES, ce nouveau traité, si mis en œuvre comme le souhaite le Conseil européen, représentera une avancée par rapport au traité actuel, mais un recul par rapport au traité constitutionnel. Les syndicalistes resteront vigilants vis-à-vis des travaux de la Conférence Intergouvernementale qui sera mise en place sous Présidence portugaise pour élaborer ce nouveau Traité. Ils ont appris avec un certain étonnement que plusieurs Etats membres, dont les Pays-Bas et le Royaume-Uni, réfléchissent déjà à la ratification du nouveau traité par voie référendaire.
Dans l’attente de la Communication de la Commission européenne sur la "flexicurité", les syndicalistes ont à nouveau défini la ligne jaune à ne pas franchir. Si toute la démarche appelée "flexicurité" consistait simplement à affaiblir le droit contractuel du travail ainsi que les systèmes de protection sociale, par exemple avec le but d’offrir aux entreprises une plus grande liberté de licenciement, les syndicats ne seraient pas au rendez-vous des négociations.