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Traités et Affaires institutionnelles
Le DP veut préserver l’essentiel du traité constitutionnel, la Charte européenne des droits fondamentaux ainsi qu’une intégration de la dimension sociale, environnementale et énergétique dans le nouveau traité
12-06-2007


Le 11 juin 2007, à 10 jours du sommet européen, le groupe parlementaire DP a présenté sa position par rapport à l’avenir du traité européen.

Le DP veut préserver le maximum du texte du traité constitutionnel qui a été rejeté en 2005 par les Français et les Néerlandais, mais que 18 pays, dont le Luxembourg, ont ratifié. La députée européenne Lydie Polfer et Charles Goerens, le président du groupe parlementaire DP, se sont exprimés en faveur d’une intégration de la dimension sociale, environnementale et énergétique ainsi que de la Charte des droits fondamentaux dans le nouveau traité.

Lydie Polfer a exigé que "chaque Etat membre qui a signé le texte assume cette fois-ci ses responsabilité et fasse tout pour que le texte soit aussi ratifié". Au niveau institutionnel, l’ancien ministre des Affaires étrangères a mis en garde contre les Etats membres qui préconisent une révision de la composition de la Commission européenne ou du calcul de la majorité qualifiée. "Pendant de longues négociations, les Etats membres se sont mis d’accord sur ces éléments. Les remettre en cause aujourd’hui, signifie que l’on met en danger l’équilibre de l’Europe". La députée européenne estime aussi qu’il est important d’intégrer la Charte des droits fondamentaux dans le nouveau traité car elle permettra de fonder l’Union sur un socle de valeurs communes.

"L’Europe doit parler d’une seule voix, si elle veut défendre ses intérêts dans un environnement globalisé" a dit Polfer. D’après elle, cette nécessité s’impose surtout dans les domaines de la politique étrangère et de la sécurité commune, de l’approvisionnement énergétique et de la politique environnementale. "Lors du sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui se déroulera les 21 et 22 juin 2007, il faut avant tout éviter un échec des négociations », a expliqué Lydie Polfer en ajoutant "qu’il y va de la crédibilité de l’Union européenne". Elle a souligné la nécessité de garder un équilibre entre petits et grands Etats membres. "Cet équilibre est important car il est à la base de la philosophie de l’Union européenne" a-t-elle précisé.

Charles Goerens a quant à lui souligné la nécessité d’une communication intelligente qui permet de concilier le citoyen avec l’Europe. Dans ce contexte, il a regretté que le débat sur l’Europe n’ait pas été poursuivi en 2005 et que l’Europe soit souvent perçue comme un frein plutôt qu’un moteur, "alors que certains succès à Heiligendamm ont été préparés pendant de longues années par l’Union européenne" a-t-il tenu à préciser. Dans ce contexte, il a cité les avancées obtenues dans le domaine du changement climatique et de l’aide pour le développement de l’Afrique

Il s’est exprimé pour un texte ambitieux. "Car sans les moyens institutionnels, la promesse des élargissements vers les Balkans restent des paroles vides ". A la fin, Goerens a souligné sa volonté de voir le nouveau texte ratifié par les Etats membres en un court laps de temps. Cette manière de procéder permettra d’éviter, comme dans le passé, des situations paradoxales où la pression s’est exercée sur les pays qui avaient ratifié le traité, et pas sur les pays qui ne l’avaient pas ratifié.