Principaux portails publics  |     | 

Justice, liberté, sécurité et immigration
Nicolas Schmit a présenté un paquet de mesures de la Commission européenne qui visent à mieux combattre le problème de l’immigration illégale en Europe
13-06-2007


Le 12 juin 2007, à l’issue de la première journée du Conseil "Justice et Affaires intérieures", Nicolas Schmit, ministre délégué des Affaires étrangères et de l’Immigration, a présenté une série de mesures proposées la Commission européenne qui visent à mieux combattre le problème de l’immigration illégale en Europe.

Les événements tragiques qui se sont déroulés non loin de la Lybie et de Malte ont permis au ministre d’illustrer "à quel point la situation des réfugiés, qui essaient de rejoindre à tout prix le continent européen, reste dramatique". Le Premier ministre maltais a fait appel à la solidarité des Etats membres et a demandé aux 27 Etats membres d’accueillir une partie de ces réfugiés sur leur territoire. Cette proposition a été accueillie avec peu d’enthousiasme par les autres Etats membres.

Afin de mieux contrôler ces flux migratoires, les Etats membres ont discuté de l’élaboration d’une approche globale sur l’immigration. "Pour endiguer le phénomène de l’immigration illégale, l’expérience nous a enseigné que les moyens conventionnels développées au niveau européen demeurent insuffisants" a expliqué Nicolas Schmit.

D’où l’idée d’un partenariat étroit avec les Etats d’où vient l’immigration illégale. Un tel partenariat permettra de mieux contrôler et d’identifier les flux migratoires. En contrepartie, l’Union européenne s’engage à accueillir une "immigration circulaire". Ce concept prévoit la possibilité pour un immigré de venir en Europe afin d’y exercer une activité professionnelle. Pendant une durée limitée et en fonction des besoins du marché du travail du pays d’accueil, il aura la possibilité d’acquérir de l’expérience professionnelle qu’il pourra valoriser lorsqu’il rentre dans son pays d’origine. Cette perspective d’un retour au pays d’origine n’exclut toutefois pas la possibilité pour l’immigré de revenir un jour dans le pays où il a exercé son activité professionnelle. "Le partenariat ne remet pas en cause la souveraineté des Etats membres. Il appartiendra à chaque Etat de décider en fonction de ses besoins sur le marché du travail s’il veut recevoir des immigrés sur son territoire" a tenu à préciser Nicolas Schmit.

Une autre mesure qui a été discutée dans le cadre d’une nouvelle directive prévoit une harmonisation des sanctions contre les employeurs qui occupent des immigrés illégaux. "La pauvreté et la perspective d’un travail attirant sont les principales raisons qui poussent les gens à quitter leur pays d’origine" a souligné Schmit qui a appelé à une plus grande responsabilité des Etats européens: "Au lieu de responsabiliser les pays d’où provient l’immigration illégale, il importe aussi de combattre l’immigration illégale sur notre terrain". Les sanctions peuvent comporter, par exemple, l’exclusion d’une firme des marchés publics ou la suppression des subventions publiques dont elle bénéficie.