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Recherche et société de l'information
François Biltgen a présenté LuxLAUNCH, une mesure spéciale pour faciliter la participation luxembourgeoise aux programmes de l’Agence spatiale européenne
28-06-2007


Le 28 juin 2007, François Biltgen, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté la mesure spéciale de soutien LuxLAUNCH. Cette mesure a pour principal objectif de faciliter l’intégration du secteur spatial luxembourgeois au réseau d’acteurs internationaux dans ce domaine et par conséquent d’augmenter les chances de participation des entreprises et des organismes de recherche luxembourgeois dans les programmes de l’Agence spatiale européenne.

A cette occasion, M. Biltgen a indiqué que "même s’il ne fait aucun doute que l’adhésion du Luxembourg à l’Agence spatiale européenne a déjà ouvert et ouvrira encore de nouvelles opportunités pour les acteurs luxembourgeois du secteur spatial, l’expérience a montré jusqu’ici que la concrétisation de celles-ci demande un engagement important et un effort soutenu en particulier de la part des entreprises et des organismes de recherche qui souhaitent établir une relation durable avec l’ESA".

C’est donc pour faciliter ce processus d’apprentissage que le Gouvernement a décidé en novembre 2005 de mettre en place une mesure spéciale de soutien pour la période 2006-2011, qui est dotée pour 2006, de 500 000 euros, et pour les deux années suivantes de 800 000 euros par année.

Lors de son intervention, le ministre a précisé que "LuxLAUNCH vise la réalisation d’études préparatoires destinées à faciliter le positionnement des entreprises et organismes de recherche dans le secteur spatial". Il a également ajouté que "ces études devront avoir une portée suffisamment large pour permettre le positionnement d’un ensemble d’entités individuelles dans les secteurs des produits et services s’appuyant sur une infrastructure satellitaire". Cela concerne entre autres les télécommunications, la navigation et l’observation de la Terre.

Une telle mesure ne remplira sa tâche que si les études réalisées s’alignent avec les stratégies des intervenants privés et publics luxembourgeois.

Le processus de sélection des idées

C’est donc pour être aussi proche que possible des besoins du terrain que le processus de sélection des projets a été basé sur un appel à idées.

Une fois les idées reçues, elles sont confrontées à l’avis d’experts indépendants de réputation internationale et d’experts de l’ESA. Celles qui ont été jugées les plus innovantes et ayant un potentiel socio-économique élevé sont retenues pour la suite du processus. Ce dernier s’achève par une invitation à remettre une proposition détaillée, qui sera également évaluée avant de procéder au démarrage de l’étude.

Les études en cours

Depuis la décision du Conseil de Gouvernement, quatre études ont déjà été initiées. Ces premières études sont consacrées à Galileo et GMES, les deux grands projets européens réalisés en partenariat entre la Commission européenne et l’ESA.

Les deux projets relatifs à Galileo abordent les opportunités sur le marché des applications et des services basés sur des signaux de navigation.

La première étude est plus générale et brosse le paysage des applications à travers tous les secteurs pour identifier les domaines qui pourraient présenter le plus d’intérêt pour le Luxembourg.

La seconde étude sur Galileo a une approche plus centrée sur un service en particulier, le "clearing". Cette activité tente de faire le lien entre un secteur déjà très développé au Luxembourg, le secteur financier, et les applications et services utilisant des signaux de navigation par satellite.

Les deux études consacrées à GMES s’articulent principalement autour du programme de l’ESA "GMES Space Component ".

La première étude consacrée à GMES a pour objectif de préciser le positionnement des entreprises et organismes de recherche luxembourgeois dans ce programme pour garantir une participation efficiente.

La deuxième, plus ciblée, tente de faire valoir les compétences luxembourgeoises en matière de sécurité dans le contexte des applications développées par ce programme.

Au début de l’année, une vingtaine de nouvelles idées on été évaluées, dont sept ont été retenues pour développement plus détaillé. Le processus de sélection devrait s’achever durant l’été permettant ainsi le démarrage des projets dès la rentrée.

Bénéfices stratégiques

Un premier résultat de LuxLAUNCH est selon le ministre Biltgen le "networking", car de nombreuses entreprises qui n'étaient pas en relation ont déjà en amont établi des contacts entre elles en vue de joindre leurs capacités pour entrer dans ce nouveau secteur économique qu'est le secteur spatial.

D'autre part, dans le secteur du "clearing" par exemple, les méthodes développées au Luxembourg par des organes de clearing connus dans le secteur financier pourraient trouver des applications dans le secteur spatial, comme cela est développé dans la deuxième étude concernant Galileo.Ce qui est aussi un pas vers la diversification.

Finalement, le ministre a expliqué que l'argent dégagé par les mesures LuxLAUNCH n'allait pas directement aux entreprises, mais dans les études sur leurs idées. Si ces idées devaient par la suite se transformer en projets de recherche ou de développement qui iraient à des organismes de recherche ou à des entreprises, elles n'iront pas nécessairement aux organismes de recherche ou aux entreprises qui les ont lancées. Mais par le travail que ceux-ci effectuent actuellement, ils apprennent les règles de ce marché naissant sur lequel ils veulent entrer.

À propos de l’ESA www.esa.int

L’Agence spatiale européenne est une organisation intergouvernementale dont la création remonte à 1975. Elle a vu le jour suite à la décision conjointe des États membres de l’Organisation de Recherche Spatiale Européenne (acronyme anglais ESRO) et des États membres de l’Organisation Européenne de Développement de Lanceurs (acronyme anglais ELDO) de fusionner leurs deux organisations dans une nouvelle entité unique, l'Agence spatiale européenne (ESA). Elle vise à "assurer et développer, à des fins exclusivement pacifiques, la coopération entre Etats européens dans les domaines de la recherche et de la technologie spatiales et de leurs applications spatiales, en vue de leur utilisation à des fins scientifiques et pour des systèmes spatiaux opérationnels d’application ". Dans ce but, l'ESA conduit des activités et des programmes spatiaux, mène une politique spatiale à long terme, élabore et met en œuvre une politique industrielle spécifique, coordonne les programmes spatiaux européens avec les programmes nationaux.

L’ESA compte actuellement 17 États membres, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.

Son siège est situé à Paris (France), où se trouve la Direction générale et où se réunit le Conseil, sa plus haute instance dirigeante.

À propos de Galileo http://ec.europa.eu/dgs/energy_transport/galileo/index_en.htm

Connaître sa position exacte dans l'espace et dans le temps, autant d'informations qu'il sera nécessaire d'obtenir de plus en plus fréquemment avec une grande fiabilité. Tout cela sera possible avec le système de radionavigation par satellite GALILEO, initiative lancée par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce système mondial assurera une complémentarité avec le système actuel GPS.

La radionavigation par satellite est une technologie de pointe. Elle résulte de l’émission, à partir de satellites, de signaux indiquant une heure d’une extrême précision. Ceci permet à chaque personne, grâce à un petit récepteur individuel bon marché, de connaître sa position ou celle de tout objet mobile ou immobile (véhicule, bateau, troupeau de bétail, …) au mètre près.

GALILEO repose sur une constellation de trente satellites et des stations terrestres permettant de fournir des informations concernant leur positionnement à des usagers de nombreux secteurs tels que le transport (localisation de véhicules, recherche d’itinéraire, contrôle de la vitesse, systèmes de guidage, etc.), les services sociaux (par exemple aide aux handicapés ou aux personnes âgées), la justice et les douanes (contrôles frontaliers), les travaux publics (systèmes d'information géographique), le sauvetage de personnes en détresse ou les loisirs (orientation en mer et en montagne, etc.).

À propos de GMES www.gmes.info

GMES (Global Monitoring for Environment and Security) est une initiative européenne visant à fournir des services d’information basés sur des données d’observation de la Terre dans le but:

  • de surveiller et de prévoir l’évolution de l’environnement, et
  • de résoudre les problèmes liés à la sécurité des citoyens.

Les données d’observation de la Terre proviennent de satellites d’observation placés en orbite et d’instruments de mesure terrestres, maritimes (surface et fond des océans) et aériens. Grâce à ces instruments d’observation de la Terre, il est aujourd’hui possible, par exemple, de détecter la présence de gaz nocifs et autres substances dangereuses dans l’atmosphère, d’observer l’évolution de l’occupation des sols, de surveiller l’état des océans ou d’identifier les déplacements imperceptibles de la croûte terrestre.

Plus d’informations sur LuxLAUNCH sur le Portail de l’Innovation www.innovation.public.lu