Lors d’une conférence de presse, Jean Asselborn s’est réjoui que les Pays-Bas fassent de nouveau partie des pays qui font avancer l’Europe. Commentant le renforcement dans le traité modifié des pouvoirs des parlements nationaux en matière d’initiatives européennes sans qu’ils puissent bloquer excessivement des processus de décision, un point dont les Pays-Bas s’étaient fait le champion à Bruxelles, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a déclaré: "En contrepartie, les parlements nationaux devront travailler intensément pour pouvoir mieux s’impliquer dans les procédures européennes."
En ce qui concerne le Benelux, dont le Luxembourg reprend la présidence alors que le traité doit être révisé et renouvelé d’ici 2008, Jean Asselborn a estimé que ce cadre de coopération de trois pays "est plus que l’addition de trois pays" et que le Benelux "porte une responsabilité collective pour le futur de l’Europe". Dans un contexte où les relations entre la Belgique et les Pays-Bas ne sont pas au beau-fixe, le Luxembourg entend se poser en médiateur.
Maxime Verhagen a exprimé sa satisfaction en ce qui concerne les conclusions du Conseil européen de Bruxelles, puisque les demandes des Pays-Bas ont été prises en compte. Dans la mesure où le traité modifié ne contient plus d’éléments constitutionnels, il ne pense pas qu’un référendum sera nécessaire aux Pays-Bas. Il n’en reste pas moins qu’il faudra encore attendre l’avis du Conseil d’Etat des Pays-Bas dont la réponse à la question de savoir si le traité contient ou non des éléments constitutionnels sera contraignant pour la future décision du gouvernement néerlandais sur la tenue d’un référendum.
Les deux ministres se sont accordés à dire que le processus de ratification du traité modifié devra avoir lieu dans une plage de temps bien précise afin qu’il puisse entrer en vigueur aux prochaines élections européennes en mai-juin 2009.