La modernisation des universités européennes et la recherche en Europe ont été les sujets au centre du volet européen de leurs entretiens.
Pour José Mariano Gago, la modernisation des universités européennes est "la question centrale de la formation de ressources humaines hautement qualifiées dont l‘Europe a un besoin croissant." "Ouvrir la base sociale des universités" et "renforcer la base de la recherche à l’échelle internationale" sont pour lui des priorités de l’Union.
La politique de la recherche doit se développer pour le président en exercice du Conseil sur trois axes :
Le ministre Gago a cité l’exemple de son pays, le Portugal, pour mesurer l’impact et l’effet de levier des programmes européens sur le développement des universités et de la recherche. Ainsi le programme ERASMUS a, depuis 20 ans qu’il dure, accru la mobilité es étudiants, mais aussi, à travers la mobilité des étudiants, la confiance mutuelle entre universités.
Cette nouvelle attitude a de son côté conduit à la conclusion d’accords avec des universités prestigieuses en Europe et outre-Atlantique sur des formations et des recherches dans des domaines nouveaux comme les transports, l’énergie, le bio-engineering, les systèmes d’information, etc. La mise en œuvre de ces accords a été le fruit de la combinaison entre fonds publics et privés et entre formation et recherche, dans un contexte de mobilité des enseignants, chercheurs et étudiants, des éléments dont la combinaison est considérée comme un "outil nouveau du développement des universités."
Des formations entières ont été redessinées, les universités se sont mises ensemble pour créer de nouveau cursus et diplômes. "La formation à haut niveau passe par la constitution et l’exploitation de réseaux, donc par le recours partagé aux ressources d’autres établissements de formation et de recherche. De ce fait la géographie européenne des formations à haut niveau est en train d’être redessinée", a conclu le ministre portugais, qui est lui-même un physicien de renommée internationale.