Pourtant, a-t-il déclaré, "la recherche est centrale à tout progrès économique. La recherche vit de scientifiques formés par des universités d'excellence. Les universités doivent pouvoir compter sur des fonds publics et privés importants et prévisibles. L'Union est en retard dans tous ces domaines.(..) L'Union - population 500 millions - emploie 1,2 millions de scientifiques, l'Amérique - 300 millions - en compte 1,3 millions. "
Et de continuer : "En moyenne européenne les instruments publics et privés pour l'éducation supérieure représentent 1,3% du PIB commun, contre 3,3% aux Etats-Unis. L'Europe dépense par étudiant moins de 10 000 €, les Etats-Unis plus de 35 000 €. Tout n'est pas parfait outre-Atlantique. Sur 2 500 universités, une centaine sont réellement excellentes et se partagent les 32 milliards d'euros en crédits recherche mis annuellement à leur disposition." Ne mâchant pas ses mots, Robert Goebbels a jouté : "Ce chiffre est à opposer aux crédits miteux proposés pour l'IET. Si nos Etats ne consentent pas plus d'argent à la recherche, beaucoup d'autres ambitions européennes passeront aux oubliettes."
Alors que l’Europe peine à attirer des scientifiques de très haut niveau du reste du monde vers ses centres de recherche, il constate : "Les Etats-Unis produisent chaque année quelques 40.000 docteurs. Un tiers vient du reste du monde. Pour les sciences physiques et les sciences de la vie, la part des non-américains dépasse les 50%."
Pourquoi cet avantage compétitif selon Robert Goebbels : "Parce que l'Amérique continue à croire au progrès scientifique. Là où les Européens voient d'abord des risques, et se réfugient peureusement derrière le "principe de précaution", les Américains voient des opportunités nouvelles. Cela vaut pour les biotechnologies, les nano-technologies, même pour la lutte contre le changement climatique. Alors que l'Europe mise sur les repentances, les Américains prônent le progrès technologique et scientifique."
Et de conclure : "La peur de l'avenir, la peur du progrès sont à la base des déficits de l'Europe. Sans changement de mentalité, l'IET n'y changera rien."