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Jean-Claude Juncker ne peut pas s’imaginer comment une UE, "noyau européen dur de l’intégration", pourrait fonctionner avec plus de 30 Etats membres
25-09-2007


Dans le cadre sa visite officielle en Bulgarie, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s’est exprimé devant des journalistes sur la question de l’élargissement de l’Union européenne. Il leur a expliqué qu’en Europe de l’Ouest, " nous nous trouvons dans une situation où l’opinion publique rejette en fait et à priori des élargissements supplémentaire. L’adhésion à l’élargissement de l’Union européenne n’est d’ailleurs nulle part aussi basse qu’au Luxembourg. Il faut dire cela, même si les Luxembourgeois devraient aussi se poser une série de questions à ce sujet. Mais nous devons maintenant nous concentrer sur les Balkans occidentaux, qui ont besoin d’une perspective européenne, quelle qu’elle soit."

Le Premier ministre a déclaré qu’il ne pouvait pas s’imaginer comment une Union avec plus de 30 Etats membres, voire 35, 36 ou 38 Etats membres, s’il se fie aux demandes qui lui sont adressées au cours de ses voyages, pourrait fonctionner. "Cela ne pourrait se faire qu’aux dépens de la substance du contenu. Cela ne pourrait se faire qu’aux dépens de la large volonté d’intégration, de quoi je ne conclus pas qu’il ne faudrait pas chercher des chemins pour rapprocher ces pays de l’Union européenne, mais j’en conclus que pas tout le monde ne pourra devenir membre dans le plein sens du terme comme le Luxembourg est membre de l’Union européenne."

Le noyau dur de l‘intégration et son orbite

A quoi pourrait ressembler un tel rapprochement ? " Il doit y avoir des domaines politiques, où ces pays qui veulent adhérer à l’Union participent, et d’autres domaines politiques où ces pays n’auront pas besoin de participer, parce qu’ils ne seront pas en mesure de le faire, ou bien parce qu’ils introduisent matière à implosion dans l’Union européenne, là où le noyau d’intégration s’est bien formé. Je m’attends dans les 20 à 30 prochaines années – on a bien le droit de penser si loin en avant – que dans l’orbite autour de ce noyau européen, qui devra forcément se former, si l’on ne veut pas niveler nos ambitions vers le bas, des Etats membres qui sont actuellement dans ce noyau, ou qui y sont depuis un certain temps, choisiront d’évoluer dans cette orbite et quitteront le noyau dur de l’intégration. Certaines îles se prêtent d’ailleurs à des voyages de ce type."