Le Premier ministre a déclaré qu’il ne pouvait pas s’imaginer comment une Union avec plus de 30 Etats membres, voire 35, 36 ou 38 Etats membres, s’il se fie aux demandes qui lui sont adressées au cours de ses voyages, pourrait fonctionner. "Cela ne pourrait se faire qu’aux dépens de la substance du contenu. Cela ne pourrait se faire qu’aux dépens de la large volonté d’intégration, de quoi je ne conclus pas qu’il ne faudrait pas chercher des chemins pour rapprocher ces pays de l’Union européenne, mais j’en conclus que pas tout le monde ne pourra devenir membre dans le plein sens du terme comme le Luxembourg est membre de l’Union européenne."
A quoi pourrait ressembler un tel rapprochement ? " Il doit y avoir des domaines politiques, où ces pays qui veulent adhérer à l’Union participent, et d’autres domaines politiques où ces pays n’auront pas besoin de participer, parce qu’ils ne seront pas en mesure de le faire, ou bien parce qu’ils introduisent matière à implosion dans l’Union européenne, là où le noyau d’intégration s’est bien formé. Je m’attends dans les 20 à 30 prochaines années – on a bien le droit de penser si loin en avant – que dans l’orbite autour de ce noyau européen, qui devra forcément se former, si l’on ne veut pas niveler nos ambitions vers le bas, des Etats membres qui sont actuellement dans ce noyau, ou qui y sont depuis un certain temps, choisiront d’évoluer dans cette orbite et quitteront le noyau dur de l’intégration. Certaines îles se prêtent d’ailleurs à des voyages de ce type."