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Culture - Droits fondamentaux, lutte contre la discrimination
Des sketches sur la discrimination se sont enchaînés au Théâtre national pour la soirée "Patchwork-een Owend fir den Ennerscheed"
19-09-2007


Marie-Josée Jacobs, Frank HoffmannL’Union européenne a désigné l’année 2007 comme "année européenne de l’égalité des chances pour tous". A cette occasion, le Commissariat du Gouvernement aux étrangers a organisé le 19 septembre 2007 une soirée "Patchwork-een Owend fir deen Ennerscheed" au Théâtre national du Luxembourg. Cette manifestation qui s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse s’inscrivait dans le cadre du programme national de lutte contre les discriminations.

La soirée "Patchwork-een Owend fir den Ennerscheed" avait été initialement programmée sous une autre forme, a remarqué le directeur Frank Hoffmann. Avec le Commissariat du Gouvernement aux étrangers, le Théâtre national avait lancé un concours de sketches. Pourtant, la médiocre qualité des contributions livrées a poussé les organisateurs à opter pour des sketches qui ont été conçus et interprétés par des professionnels du théâtre.

"Nos différences sont notre force" a déclaré la ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, en guise d’ouverture à la soirée. "Où est-ce qu’on peut le mieux découvrir cette diversité qu’à travers la culture ?". Cette question rhétorique de la ministre a marqué le point de départ d’une heure de représentations au Théâtre national.

Les décors de la comédie grotesque et poétique " Now here and Nowhere" de Nico Helminger ont accueilli le public qui est venu peu nombreux. Les extraits de cette pièce ont ponctué toute la soirée en soulevant la problématique de la discrimination dans un contexte luxembourgeois. La comédie a mis en exergue la situation multiculturelle du Luxembourg et les multiples langues qui y sont utilisés pour "s’entendre et ne pas s’entendre."

La scène d’ouverture de l’histoire épique "Angels in America Part one :Millenium Approaches", qui retrace l’histoire d’un juif immigré aux Etats-Unis, a montré le problème de l’intégration sous toutes ses formes. S’ensuivait le regard impitoyable de Rachid Djaïdani sur une jeunesse perdue dans les HLM des grandes villes, où semble dominer un idéal de "gangster". La farce absurde "Der Neger Erwin" de Herbert Achternbusch a mis en évidence les clichés et stéréotypes qui existent sur nous et sur autrui.

Le moment phare de la soirée était la diffusion sur grand écran du court métrage " Der Schwarzfahrer". Filmé en noir et blanc dans un tramway, ce film de Pepe Danquart, qui a transmis son message que la discrimination ne demeure pas nécessairement impunie avec un humour caustique impressionnant, a clôturé la soirée.