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Environnement
Lucien Lux se montre optimiste pour la conférence de Bali après l’accord sur un mandat au Conseil "Environnement"
30-10-2007


Du 3 au 14 décembre 2007, l’ensemble des pays signataires du protocole de Kyoto seront réunis à Bali en Indonésie. La conférence, sous l’égide des Nations Unies, doit lancer les négociations officielles pour un accord mondial sur l’environnement qui succédera au protocole de Kyoto. Pour préparer cette échéance, les ministres européens de l’Environnement étaient réunis en Conseil le 30 octobre 2007 à Luxembourg.

Après les premières réunions préparatoires, Lucien Lux a fait part de son optimisme en déclarant : "Aujourd’hui, j’ai le sentiment que l’Europe se rendra à la fois soudée et déterminée à la conférence de Bali." Lucien Lux a rapporté que les ministres de l’Environnement ont pu se mettre d’accord sur un mandat clair pour la conférence de Bali.

Le constat qui a été dressé était unanime est que le temps presse. "On n’est pas à 5 minutes avant midi, mais il est midi pile", a averti le ministre de l’Environnement. Lucien Lux et ses collègues européens se sentent confirmés par les récentes études scientifiques qui prédisent qu’un réchauffement de plus de 2 degrés de l’atmosphère terrestre par rapport à l’ère préindustrielle pourrait avoir des conséquences irréversibles, voire catastrophiques pour notre planète." Si on ne veut pas imputer ces conséquences aux générations à venir", a déclaré le ministre," il est nécessaire de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre."

Les ministres de l’Environnement ont également réaffirmé leur volonté d’œuvrer en faveur d’une feuille de route aux négociations de Bali. "Le changement climatique est un défi que l’Europe veut attaquer avec des moyens à la fois financiers, politiques et technologiques. L’action de l’Europe permettra d’envoyer un message fort au reste du monde", a tenu à préciser Lux.

Les moyens politiques

Pour lutter efficacement contre le changement climatique, les ministres se sont mis d’accord sur des lignes directrices qu’ils s’apprêtent à défendre en Indonésie.

La conférence de Bali sera l’occasion pour l’Europe de montrer au monde entier qu’elle assume son rôle de leader en matière environnementale. A Bali, les efforts de l’UE vont se concentrer essentiellement sur deux catégories de pays. D’une part, elle va exercer une pression politique sur les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, notamment sur les Etats –Unis, pour qu’ils s’associent à ces efforts. D’autre part, l’Europe va débloquer de l’argent pour aider les pays en voie de développement à mettre en place des politiques d’ajustement.

Les moyens financiers et technologiques

Les ministres de l’Environnement ont estimé que le commerce d’émissions avec les pays en voie de développement générera jusqu’à 25 milliards d’euros, des sommes qui seront utilisées pour financer les politiques d’ajustement.

A coté de ces aides, l’Europe prévoit une aide financière directe dans le cadre des fonds européens. Pour inscrire les projets dans la durabilité, l’aide sera assortie d’un transfert de technologie des pays industrialisés vers les pays en voie d’industrialisation. Aujourd’hui, ces fonds s’élèvent à 400 millions d’euros. "Une somme qui n’est pas suffisante pour préparer les pays en voie de développement", a estimé Lux. D’où la proposition des ministres des 27 Etats membres d’apporter des contributions financières pour nourrir ces fonds.

Le nouveau protocole plus large et plus ambitieux devra également lier des pays émergents comme l’Inde et le Brésil. La stratégie européenne envers ces pays n’est pas de leur imposer des objectifs contraignants, mais de leur soumettre des propositions plus flexibles.

Enfin, Lucien Lux a également souligné la nécessité d’impliquer davantage le pouvoir local et régional dans la lutte contre le changement climatique.

La proposition de la Commission qui aurait obligé l’Autriche à lever son interdiction sur deux variétés de maïs transgénique rejetée par les ministres européens n'atteint pas la majorité qualifiée requise

Lors du Conseil des ministres de l’Environnement, les ministres se sont également prononcés sur une proposition de la Commission qui aurait obligé l’Autriche à lever son interdiction sur deux variétés de maïs transgénique : le maïs MON 810 et le maïs T 25.

L’utilisation de ces deux variétés de maïs concerne l’importation, la transformation et l’alimentation animale, mais pas la culture et l’alimentation humaine.

Cette proposition de la Commission n’a pas atteint la majorité qualifiée requise qui aurait permis de rejeter la proposition : 5 Etats membres se sont rangés du côté de la Commission, 15 Etats, dont le Luxembourg, se sont exprimés contre la proposition et 7 Etats membres se sont abstenus