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Traités et Affaires institutionnelles
Le traité réformateur, l’accès des étudiants étrangers aux universités autrichiennes et le changement climatique étaient au cœur des discussions entre Juncker et Gusenbauer
11-10-2007


Le 11 octobre 2007, le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a rencontré le Premier ministre Jean-Claude Juncker à l’Hotel de Bourgogne. A quelques jours du sommet de Lisbonne, l’agenda européen a largement dominé les pourparlers entre le Premier ministre luxembourgeois et le chancelier autrichien.

Le traité réformateur, l’accès des étudiants étrangers aux universités autrichiennes et le défi que constitue le changement climatique étaient les trois grands sujets d’actualité européenne qui ont été abordés plus en détail par Jean-Claude Juncker et Alfred Gusenbauer.

Le traité réformateur

Pour le sommet de Lisbonne, Jean-Claude Juncker et Alfred Gusenbauer ont exprimé leur volonté commune : achever le processus d’adoption du traité réformateur sur base d’un mandat détaillé convenu en juin 2007 à Bruxelles entre les chefs d’Etat et de gouvernement, lancer ensuite un processus de ratification pour que le traité puisse entrer en vigueur avant les élections européennes de 2009. "Car les gens attendent de nous que ce processus soit achevé et que l’UE puisse aborder les nouveaux défis qui se posent", a tenu à préciser Alfred Gusenbauer.

Les restrictions d’admissions des étudiants en médecine

Concernant le litige qui oppose l’Autriche à la Commission européenne sur l’accès d’étudiants étrangers à ses universités, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a expliqué que "le gouvernement comprend les soucis autrichiens. Il faut aborder ce problème de façon constructive et on saluerait qu’une solution puisse être trouvée avant le sommet de Lisbonne".

Gusenbauer de son côté, a estimé que le règlement de ce litige est "une condition sine qua non" pour l’Autriche qui ne saurait accepter que la prise en charge de ses soins médicaux soit mise en péril. "L’Autriche a expliqué sa position, ses intérêts. Désormais, la balle est dans le camp de la Commission européenne. En cas de non règlement, l’Autriche saura se faire entendre", a déclaré le chancelier Gusenbauer.

La politique environnementale

"La politique environnementale sera le nouveau grand défi auquel l’UE sera confrontée", a pronostiqué Alfred Gusenbauer. L’enjeu consiste désormais à réaliser les objectifs qui ont été fixés de commun accord par les chefs d’Etat et de gouvernement au Conseil de printemps. "Une politique européenne en matière environnementale doit être cohérente", a réclamé Gusenbauer. " Il est inacceptable qu’on fixe des objectifs ambitieux et qu’on passe des menottes aux Etats dés qu’il s’agit de les mettre en œuvre". Pour Gusenbauer, la réalisation des objectifs environnementaux est indissociable d’un accord en matière européenne. Dans ce contexte, il a pointé du doigt la réglementation des péages en Europe qu’il estime "être en contradiction flagrante avec les objectifs fixés en matière environnementale". Cette réglementation prévoit que les prix à payer pour les péages diminuent en fonction du nombre de camions qui circulent sur l’autoroute. Pour développer une politique environnementale efficace et cohérente, Gusenbauer prône non seulement l’implication des ministres européens mais aussi le développement et l’inclusion de tous les instruments qui s’avèrent nécessaires." Il s’agira là du plus grand défi, après l’adoption du traité réformateur" a-t-il conclu