Quelles sont les opportunités de financement qui existent au niveau européen ? Comment sont organisés les fonds structurels ? Quelles sont les priorités qui ont été fixées par les instances nationales et communautaires ? Toutes ces questions ont été abordées plus en détail par les experts qui étaient réunis au centre culturel de Rumelange. "La panoplie d’informations que les communes reçoivent ici leur permet de se préparer correctement et augmente leurs chances de voir leur projet approuvé" a expliqué Lydia Mutsch, la présidente de Pro-Sud. Le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire Jean-Marie Halsdorf a, de son côté, incité les communes à saisir les opportunités qui se présentent à elles : "Il y a de l’argent qui est disponible et qui demande à être récolté pour être injecté dans le développement des communes".
La première à intervenir fut Elisabeth Mannes-Kieffer du Ministère de l’Economie et du Commerce Extérieur. Elle a expliqué les grandes lignes de la politique de cohésion économique et sociale de l’Union européenne. La cohésion sociale et économique exprime la solidarité entre les Etats membres et les régions de l’UE. Elle s’efforce de favoriser un développement équilibré et durable par la réduction des écarts structurels entre les régions et les pays. Pour la période 2007-2014, l’UE dispose d’une enveloppe budgétaire de 308 milliards d’euros. Pour "l’objectif compétitivité régionale et emploi" le Luxembourg dispose de 51 millions qui sont réparties équitablement entre deux fonds structurels : le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds social européen (FSE).
"Contrairement aux périodes de programmation précédentes, le nombre des zones éligibles au programme n’est plus limité" a tenu à préciser Elisabeth Mannes-Kieffer. "Désormais, l’ensemble des zones luxembourgeoises peuvent bénéficier d’un cofinancement" a-t-elle poursuivi. Seule condition : les régions doivent présenter un problème au niveau territorial.
Jean-Claude Sinner, conseiller de gouvernement du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, s’est focalisé sur le programme communautaire Interreg qui fait partie de la grande famille des Fonds structurels. Depuis 1990, l’initiative a pour objet de renforcer la compétitivité des régions en promouvant la coopération transfrontalière. Cette initiative du Fonds européen de développement régional (FEDER) s’appuie sur l’idée que les frontières nationales au sein de l’UE ne doivent pas être un obstacle à l’essor économique et social des différentes régions européennes.
Interreg s’articule autour de 4 axes : la coopération transfrontalière, la coopération transnationale, la coopération interrégionale, et les réseaux. "Pour la période 2007-2014, il n’y a plus qu’un seul programme Interreg pour la Grande Région. Les zones couvertes par les anciens programmes conservent cependant leur existence sous forme de 4 entités géographiques" a précisé Jean-Claude Sinner. L’autre changement concerne l’appellation du programme qui s’intitule désormais "objectif : coopération territoriale européenne."
Gilles Schlesser, directeur de Luxinnovation, agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche a informé le public sur les missions qui incombent à Luxinnovation. L’agence fournit des informations pratiques sur le 7ème programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) et le programme-cadre sur la compétitivité et l’innovation (CIP).
Après ces exposés parfois très théoriques, Conny Theobald du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire a complété la soirée d’information en fournissant des conseils à la fois pratiques et utiles sur le montage d’un projet transfrontalier.