A partir du 1er janvier 2008, la Slovénie prendra la relève de la Présidence portugaise, en vertu du principe de rotation égal entre les Etats membres. Elle sera ainsi le premier des 10 nouveaux Etats membres qui ont rejoint l’Union européenne en 2004 à assurer la présidence du Conseil de l’UE. "Un événement important qui concerne aussi les citoyens luxembourgeois", a estimé Nicolas Schmit. Cette Présidence marque, selon le ministre l’intégration des "nouveaux Etats membres" au sein de l’UE : "Elle illustre finalement que ces pays ne se sont pas seulement familiarisés avec les affaires institutionnelles de l’Union européenne, mais aussi avec son fonctionnement interne et la manière dont l’UE fait valoir ses intérêts au niveau international."
Pour la Slovénie, le Luxembourg est un modèle de référence et d’inspiration pour des raisons à la fois économiques et démographiques. A côté des performances économiques enregistrées par le Luxembourg, Janez Lenarcic a cité l’expérience du Luxembourg en matière de Présidence du Conseil de l’UE. L’exemple du Luxembourg lui inspire confiance, car "il illustre finalement qu’un pays à taille réduite est capable d’assurer une bonne Présidence".
En adhérant à l’UE, la Slovénie a renforcé son statut de nouvel Etat indépendant, a enraciné son caractère démocratique et aura bientôt l’occasion d’assumer la Présidence du Conseil de l’UE. Malgré les similitudes qui existent entre le Luxembourg et la Slovénie, Janez Lenarcic a estime que "la présidence posera un défi important à son pays". Car sur le plan historique, un élément important sépare les deux pays européens: alors que le Luxembourg est membre fondateur du projet européen, la Slovénie vient de rejoindre l’UE seulement en 2004.
En ce qui concerne le programme de cette présidence slovène, au-delà des grands dossiers que sont les questions de l’emploi, de l’énergie, de l’environnement, du renforcement de la coopération en matière de justice et d’affaires intérieures, la Slovénie veut "renouveler les perspectives européennes des pays des Balkans occidentaux." Il s’agit "de pays voisins avec lesquels nous avons partagé une expérience historique", a précisé le ministre slovène.
La ratification du nouveau traité européen ne devrait pas poser de problèmes en Slovénie. "C’est notre parlement qui va ratifier ce traité, et je ne vois pas pourquoi ce serait mal que, dans une démocratie représentative, le parlement ratifie les traités européens."