On put ensuite apprendre de Karin Pundel que le démarrage d’Anefore ne fut pas facile, que pour 2007, 1,6 millions d’euros seront consacrés aun Luxembourg à 25 projets Comenius et Grundtvig, à 450 étudiants Erasmus, à 150 stages en entreprises Leonardo. Une semaine de la porte ouverte sur différents projets se tiendra à la Maison de l’Europe jusqu’au 23 novembre.
La ministre de l’Education nationale, Mady Delvaux-Stehres, raconta dans son allocution combien il fut facile au Conseil des ministres de l’Union européenne de s’accorder sur la nature de ces grands programmes européen, mais aussi combien les discussions furent "acharnées" sur leur financement. Au Luxembourg, la gestion des programmes a pu être réunie en une seule agence, Anefore en l’occurrence. En guise de conclusion, Mady Delvaux-Stehres lança un appel à tous les "clients" des programmes qu’ils "en profitent au maximum".
Le ministre de l’Enseignement supérieur, François Biltgen, se félicita de la bonne coopération entre lui et Mme Delvaux-Stehres dans la gestion des "plages communes" qui touchent aux compétences des deux ministères. Il plaida pour la mobilité des étudiants luxembourgeois, notamment ceux qui étudient à l’Université du Luxembourg, mais aussi pour la mobilité des enseignants, qui est très rare, et les stages en entreprise en dehors du pays. Finalement, il expliqua pourquoi il ne fallait pas résumer le processus de Bologne à une harmonisation des curricula selon le schéma bachelor-master-doctorat, mais qu’il fallait aussi le mettre en relation avec l’apprentissage tout au long de la vie.
João Delgado, chef d’unité à la Commission européenne, plaça le "Programme européen pour l’éducation et la formation tout au long de la vie" dans le contexte de la stratégie de Lisbonne et expliqua comment le processus de Bologne favorise la libre circulation des étudiants, et le processus de Copenhague, qui est le cousin de Bologne pour la formation professionnelle, favorise la libre circulation des travailleurs. 7 milliards d’euros sont prévus jusqu’en 2013 pour les différents volets. Comenius absorbera 13 % des ressources, Erasmus 40 % (avec une hausse des bourses en perspective), Leonardo 25 % et Grundtvig 4 %.
Ce fut ensuite le tour aux bénéficiaires de projets de relater leurs expériences. Une classe de 3e du Lycée du Nord de Wiltz avait, dans le cadre de Comenius, invité des jeunes de plusieurs pays européens, dont l’Espagne et la Roumanie, pour venir découvrir leur région et échanger leurs expériences en matière de radio scolaire pour ensuite diffuser des émissions communes. Leur projet peut être consulté en cliquant ici
Sandrina Simoes relata, comment, étudiante de lettres espagnoles, Erasmus lui permit de passer une année à Ciudad real à l’Université de Castilla-La Mancha. Ce séjour lui permit de "découvrir l’autre côté de la théorie", de mieux comprendre l’espagnol parlé, de nouer des relations humaines, de voyager et de découvrir la culture et les méthodes de travail "d’un pays qui n’est pas que sieste et tapas", de décider enfin qu’elle n’enseignerait pas que la grammaire à ses futurs élèves, mais bien aussi la culture et les mœurs espagnoles.
Marcelle Bartozewski fit le récit des réunions dans toute l’Europe, à Namur, à Barcelone, à Luxembourg, d’un groupe de travail qui s’était attelé dans le cadre de Grundtvig à collecter les dictons populaires de plusieurs pays. Liliane Hoschet relata le projet Weblogs pour seniors- l’histoire de ma vie" auquel europaforum.lu a consacré un reportage en mars dernier.
Ce fut ensuite autour des bénéficiaires du programme Leonardo de faire part de leurs expériences. Les trois élèves du Lycée hôtelier Alexis Heck relatèrent leurs séjours en France ou au Schwarzwald dans des hôtels de grande renommée et soulignèrent tous l’importance du soutien financier donné par Leonardo.
A la fin de la cérémonie, Mady Delvaux-Stehres remit des labels "E-Quality" et des labels pour des projets Comenius, Grundtvig et Leonardo à différents écoles, enseignants et formateurs à travers tout le pays.