Dans un texte publié le 15 janvier 2008, l'Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI) définit sa position et ses projets par rapport à l'Année européenne du dialogue interculturel.

"Les années européennes donnent à chaque fois lieu à un certain activisme, mais ne laissent guère de traces dans la durée.

Qui se souvient de "2007 Année européenne pour l'égalité des chances pour tous"? Certes, au Luxembourg cet aspect a été éclipsé quelque peu par la capitale culturelle. Néanmoins des activités ont eu lieu, des projets se sont réalisés à cet égard.

2008. Voilà donc l'Union européenne en train de célébrer la diversité et le dialogue entre les cultures.

Contacts et  rencontres entre personnes de nationalités, d'origines et de cultures  différentes ne sont nulle part aussi fréquents et nombreuses qu'au Grand-Duché. Le dialogue est une forme de respect envers l'autre, dialoguer signifie accepter la différence et vivre en harmonie avec elle, dialoguer peut déboucher sur des convergences. Dialoguer se fait au mieux en connaissant l'autre et sa culture. Dialoguer ne peut se faire que sur une base de justice et de droits égaux. La démocratie est l'endroit le plus propice au dialogue. Il s'agit  d'y mettre en rapport, voire d’opposer des opinions et des convictions avec la construction de compromis valables et porteurs d'avenir. Le dialogue démocratique ne peut se faire que sur base de droits égaux.

Le dialogue interculturel concerne toutes les composantes de la société du Luxembourg: les résidents autochtones et allochtones tout comme les frontaliers.

2008 sera une année où le législateur est appelé à poser des jalons pouvant contribuer au dialogue interculturel: une législation sur la (double) nationalité, une autre sur l'immigration et une troisième sur l'intégration. Finalement une promesse gouvernementale  devra se concrétiser: faciliter l'accès au droit de vote des étrangers.

L'ASTI essaiera au fil de cette année et au-delà de mettre en place des partenariats pour l'intégration interculturelle et ce ensemble avec des communes et des associations afin d'encourager la communication interculturelle et  de mieux faire circuler l'information pour contribuer de la sorte à la cohésion et à la justice sociales."