Le trafic aérien explose et les aéroports, eux, doivent s’adapter en conséquence. Or, l’infrastructure manque : d’ici à 2010, six des plus gros aéroports européens auront atteint leur capacité maximum, 20 autres éprouveront des difficultés à faire face au trafic.
En lien avec ce constat, les députés européens ont débattu le 14 janvier 2008 du rapport du député européen allemand Ulrich Stockmann (Parti Socialiste Européen) sur la proposition de directive sur les taxes d’aéroports. Le manque de transparence sur ces taxes et leur diversité font craindre en effet un abus de position dominante de la part de certains aéroports.
La directive sur les taxes d’aéroport a été adoptée le mardi 15 janvier 2008 en première lecture. La directive fixe des règles communes sur ces taxes, qui pourraient inclure le coût de l’amélioration des infrastructures. Les députés européens ont néanmoins proposé de n’imposer ces règles qu’aux aéroports de plus de 5 millions de passagers annuels, et non 1 million, comme le proposait la Commission européenne.
Dans un communiqué publié le 16 janvier 2008, la fraction parlementaire du LSAP déclare partager les objectifs de la directive, mais elle en critique le champ d’application, qui inclut l’aéroport du Findel, mais qui ne concerne par les concurrents du Findel dans la Grande Région.
Les parlementaires socialistes luxembourgeois constatent que la directive s’applique aux grands aéroports de plus de 5 millions de passagers, mais aussi au plus grand aéroport de chaque Etat membre. La directive s’applique donc au Findel, mais pas aux aéroports de Frankfurt-Hahn ou de Charleroi, qui comptent plus de passagers par an que le Findel, ou aux aéroports de Sarrebruck et de Metz-Nancy-Lorraine.
Le député socialiste Roland Schreiner, qui est aussi président de la Commission des transports, a déclaré que la directive "discrimine le Findel par rapport à d’autres aéroports d’une taille comparable. Le champ d’application de la directive devrait être basé sur le seul critère du nombre de passagers, sans aucune prise en considération du critère national."