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Politique étrangère et de défense
Jean Asselborn a participé à un colloque sur le "statut avancé" demandé par le Maroc dans ses relations avec l'Union européenne
22-01-2008


Jean Asselborn avec Miguel Angel Moratinos, ministre des Affaires étrangères de l'EspagneLe Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a participé le lundi 21 janvier 2008 à Rabat à un colloque de haut niveau sur le"statut avancé" demandé par le Royaume du Maroc dans ses relations avec l'Union européenne.

Les travaux du colloque ont été inaugurés par Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc, en présence notamment de Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage (PEV), ainsi que des ministres des Affaires étrangères de l'Espagne, de l'Italie, de Malte, du Portugal et du secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes.

Le plan d'action entre l'Union européenne et le Maroc, finalisé au premier semestre 2005 sous Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'UE dans le cadre de la PEV, a permis un renforcement considérable des relations entre les deux parties. Ce plan d'action constitue un important outil pour une plus grande différenciation entre les partenaires de la région, en fonction de leurs ambitions respectives.

Lors de son intervention, Jean Asselborn a souligné que c'est précisément le principe de cette différentiation au sein de la PEV qui a permis, et permettra à l'avenir, de renforcer et d'approfondir les relations entre l'Union européenne et le Maroc.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a également relevé que le "partenariat de plus en plus étroit que l'Union européenne et le Maroc développent dans de multiples domaines, revêt pour l'Union européenne une importance fondamentale dans une région où subsistent de nombreuses sources d'instabilité".

Colloque sur le"statut avancé" demandé par le MarocDans ce contexte, Jean Asselborn a tenu à réagir aux récents développements dans la Bande de Gaza en exprimant sa profonde préoccupation au sujet des mesures prises par Israël contre ce territoire, qui risquent d'y aggraver davantage la situation humanitaire. De l'avis de Jean Asselborn, " Israël fait fausse route" et risque de porter atteinte au processus de négociations engagé entre les parties lors de la conférence d'Annapolis.

Le premier panel de ce colloque, présidé par Jean Asselborn, était consacré au "partenariat politique entre l'Union européenne et le Maroc face aux défis sécuritaires en Méditerranée". Dans son intervention, M. Asselborn a affirmé que dans le domaine des questions de sécurité, "le Maroc s'est révélé comme un partenaire de confiance de l'Union européenne, que ce soit dans la lutte contre le fléau du terrorisme, ou encore dans la participation à des missions PESD de l'UE et notamment l'opération ALTHEA  en Bosnie-Herzégovine".

S'agissant plus particulièrement de la lutte anti-terroriste, M. Asselborn a souligné "que la lutte contre le terrorisme et le respect des droits de l'homme ne sont pas contradictoires, mais au contraire complémentaires et se renforcent mutuellement".

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a conclu que "le Luxembourg est prêt à examiner ensemble avec ses partenaires européens les demandes du Maroc en vue d'approfondir encore davantage ses relations bilatérales avec l'Union européenne, et de mettre pleinement à profit les instruments et politiques existants que ce soit dans le cadre de la politique européenne de voisinage ou du partenariat euro-méditerranéen". M. Asselborn a ajouté que "le Maroc doit pouvoir sentir politiquement l'Union européenne et celle-ci doit sentir le Maroc, notamment par le biais du 'statut avancé' vers lequel aspire ce pays".