Le 25 janvier 2008, le Premier ministre de la République française François Fillon, en visite officielle au Luxembourg, a rencontré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. La visite s’inscrivait dans le cadre de la tournée des capitales européennes que le Président de la République française, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre français effectuent pour préparer la Présidence française de l’Union européenne, qui se déroulera du 1er juillet au 31 décembre 2008.
"Jean-Claude Juncker, c’est un ami de la France, c’est un ami pour beaucoup d’entre nous, c’est aussi un grand Européen". C’est par ces paroles que le Premier ministre français Fillon s’est adressé au château de Senningen à la presse. "A l’heure actuelle", a-t-il poursuivi, "où la ratification du traité de Lisbonne avance à grands pas, où le contour des nouvelles institutions se dessine peu à peu et où l’Union européenne est secouée par des turbulences financières, la position de Jean-Claude Juncker représente un pôle de référence pour tous les responsables politiques européens".
Interrogé sur la question si Jean-Claude Juncker se destinait au poste de Président du Conseil européen créé par le traité de Lisbonne, François Fillon a répondu qu’il est "trop prématuré de débattre de cette question". D’abord, parce que le traité de Lisbonne n’a pas encore été ratifié par l’ensemble des Etats membres, et ensuite, parce que les responsabilités nouvelles qui ont été instaurées par le traité de Lisbonne n’ont pas encore été clairement définies.
Au deuxième semestre 2008, la France prendra la relève de la Slovénie et assumera la Présidence de l’Union européenne pour une durée de six mois. Cette présidence s’articulera, comme l’a rappelé François Fillon, autour de 4 axes de travail : la lutte contre le changement climatique, le débat sur la sécurité de l’approvisionnement énergétique, la politique de la défense et une approche globale de l’immigration
Concernant l’idée d’organiser un sommet des pays de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker a précisé: "Nous avons de bonnes raisons pour dire que la coordination des politiques économiques doit être renforcée et nous essayons de le faire au sein de l'Eurogroupe. Nous discutons donc des meilleures façons possibles pour corriger vers le haut l’intensité de cette coordination et nous choisirons ensuite le cénacle le plus approprié." Pour le Premier ministre luxembourgeois, un tel sommet des chefs d'État et de gouvernement ne doit pas se convoquer à la légère: "Nous ne disons pas "Oui, à tout prix!". Nous ne disons pas "Non, en aucune façon!". Nous choisirons la bonne enceinte le moment venu!", a-t-il tenu à préciser.