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Politique étrangère et de défense
Jean Asselborn :"Toute nouvelle initiative dans la région méditerranéenne doit être compatible avec le partenariat euro-méditerranéen du processus de Barcelone"
11-03-2008


Jean AsselbornJean Asselborn, ministre des Affaires étrangères, a répondu le 11 mars à une question du député Charles Goerens (DP) sur le projet d’Union méditerranéenne lancée par le président français, Nicolas Sarkozy.

Dans sa réponse à la question du député Goerens, Jean Asselborn a rappelé que le processus de Barcelone lancé en 1995 entre l’Union européenne et les pays riverains de la Méditerranée restait jusqu’à ce jour le seul lieu où Israéliens, Palestiniens, Syriens et Libanais étaient assis autour de la même table pour parler de coopération au niveau économique, sécuritaire et culturel. Il est vrai qu’à la dernière réunion des hauts fonctionnaires à Bruxelles, les pays arabes ne voulurent parler que de la situation à Gaza. Asselborn, qui tient beaucoup au processus de Barcelone, est d’avis que le conflit au Proche-Orient "peut être discuté dans ce cadre, mais qu’il nem pourra sûrement pas y être résolu."

L’initiative pour une Union méditerranéenne lancée par la France a été, quant à elle, présentée de plusieurs manières différentes ces dernières semaines, "si l’on en juge d’après ce que l’on peut on lire". Une version officielle devrait être présentée au Conseil européen des 13 et 14 mars 2008.

La question la plus importante est selon Asselborn de savoir quelle plus-value cette initiative pourrait apporter. Cette question est posée dans de nombreuses capitales européennes, dont Luxembourg et Berlin. La position de Jean Asselborn fut claire : "Pour le Luxembourg, toute nouvelle initiative dans la région méditerranéenne doit être compatible avec le partenariat euro-méditerranéen du processus de Barcelone. Toute nouvelle initiative doit également être ouverte à tous les 27 Etats membres de l’Union européenne, et ne doit pas exclure les pays européens non-riverains qui pourraient sinon revoir leurs contributions dans la région."

Il ajouta que ce serait le compromis élaboré le 3 mars dernier entre la chancelière allemande et le président français qui sera présenté les 13 et 14 mars au Conseil européen. C’est à ce moment-là que le Luxembourg ferait connaître sa position.