Principaux portails publics  |     | 

Politique régionale
Les gouvernements luxembourgeois et sarrois se rencontrent pour une réunion conjointe à Sarrebruck
18-03-2008


Le Premier ministre Jean-Claude JunckerLe 18 mars 2008, le gouvernement luxembourgeois a rencontré le gouvernement sarrois à l’occasion d’une réunion conjointe à Sarrebruck. A l’ordre du jour figuraient les grands thèmes de l’actualité européenne, les relations bilatérales et la présidence du Sommet de la Grande-Région, que le Luxembourg a entamé le 1er février pour un an et demi.

"Les relations entre la Sarre et le Luxembourg sont d’une très grande qualité." C’est par ces paroles que le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est adressé à la presse à l’issue de la réunion conjointe des deux gouvernements, la première depuis 2003. Selon le Premier ministre, les deux gouvernements ont décidé de se rencontrer plus souvent à l’avenir.

Jean-Claude Juncker : une fois ratifié, le Traité de Lisbonne signifiera un grand pas en avant

Un des sujets abordés au cours de la rencontre était l’actualité européenne, et plus précisément le dernier Conseil européen de printemps du 13 et 14 mars 2008, sur lequel le Premier ministre a présenté un rapport. Selon lui, les deux parties partagent l’avis que le traité de Lisbonne, une fois ratifié, représentera une grande avancée pour l’Union européenne. De même, les deux gouvernements ont souligné leur accord à ce que les régions avoisinantes qui participent au processus d’intégration européenne recourent également au principe de subsidiarité, inscrit dans le nouveau traité.

Plus loin, Jean-Claude Juncker a fait allusion à l’objectif que le Luxembourg s’est fixé pour sa présidence de la Grande Région, à savoir la création d’un espace commun économique dynamique et attractif. A la question comment le Luxembourg entend donner un coup de pouce au sentiment d’appartenance des citoyens à la Grande Région, le Premier ministre a répondu que selon lui, ce "sentiment du nous" ne peut être atteint que par une coopération renforcée en politique éducative, culturelle, économique. La politique devrait jouer le rôle d’un "stimulateur cardiaque", et non imposer la Grande Région par le haut. Pour Juncker, l’année culturelle 2007 a apporté une contribution considérable au sentiment d’appartenance à la Grande Région.

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et Peter Müller, ministre-président de la SarrePeter Müller prône "une Grande Région à plusieurs vitesses"

Peter Müller, le ministre-président de la Sarre, a abordé la question de la politique climatique et environnementale, et plus précisément la réduction des gaz à effet de serre. Il a insisté sur la nécessité de prendre en compte les conséquences que peut entraîner le paquet "climat/énergie" de la Commission sur l’industrie lourde, et sur l’industrie de l’automobile, qui est bien représentée en Sarre. Selon lui, il est essentiel de trouver un accord qui évite qu’à travers le paquet climatique soit pratiquée une politique qui exacerbe la concurrence.

Plus loin, Peter Müller a insisté sur l’importance que revêt selon lui la coopération régionale. Tout comme Jean-Claude Juncker, il a estimé que la coopération sur le plan de la politique de l’enseignement constitue un "sujet central pour toute la Grande Région". Il a cité l’exemple de l’Université de la Sarre et de l’Université du Luxembourg qui collaborent dans un projet d’un "campus régional".

Cependant, le ministre-président a mis en garde contre le risque que la recherche d’un consensus à l’échelle de la Grande Région empêche la collaboration de plusieurs régions entre elles. "Ce n’est pas une coopération contre d’autres", a-t-il avancé. Dans ce contexte, Peter Müller a expliqué que le Luxembourg et la Sarre entendaient valoriser davantage la Maison de la Grande Région en lui octroyant de nouvelles activités. Il est ainsi prévu de la doter d’un secrétariat commun, qui sera désormais en charge du programme Interreg de la Grande Région.

Une autre possibilité est pour le ministre-président sarrois d’organiser des évènements culturels dans la Maison de la Grande Région. "Aussi longtemps qu’il ne sera pas possible de trouver un concept universel au niveau de la Grande Région, nous étendrons peu à peu son domaine d’activité", a-t-il avancé. Pour lui, l’année culturelle 2007 au Luxembourg était par exemple un succès, mais "ce n’est pas suffisant, il faut maintenant créer quelque chose de durable".