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Justice, liberté, sécurité et immigration
Nicolas Schmit pour un pacte européen sur l’immigration moins défensif et plus positif
17-04-2008


Tobias BillströmLe ministre suédois de l’Immigration et de l’Asile, Tobias Billström a effectué le jeudi 17 avril 2008, une visite de travail au Luxembourg. À cette occasion, il a été reçu par le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration luxembourgeois, Nicolas Schmit.

Lors de leur rencontre, Nicolas Schmit et Tobias Billström ont évoqué des sujets d’actualité européenne dans le domaine de l’immigration et de l’asile. Ils ont entre autres eu un échange de vues sur la proposition de la future Présidence française du Conseil de l’Union européenne concernant le pacte sur l’immigration.

Nicolas Schmit a exprimé le soutien du Luxembourg à ce pacte sur l’immigration, qui est un sujet qui est une priorité européenne. Mais il souhaiterait quelques changements dans le projet de texte qui circule actuellement. Pour Schmit, ce texte est trop défensif dans son approche d’un sujet qui devrait être traité de manière plus positive, car  "l’Europe a besoin d’une immigration légale pour laquelle il faudra créer un cadre approprié." Autre nécessité européenne : l’harmonisation de la politique européenne en matière d’asile politique et à l’égard des réfugiés, un sujet qui sera abordé de front par la Présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne au cours du 2e semestre 2009.

Nicolas Schmit"Partage des responsabilités" et coordination des politiques européennes de l’immigration et par rapport aux réfugiés

Tobias Billström a abondé dans le même sens. Son pays, la Suède, a été confronté à un afflux massif  de réfugiés irakiens. Selon l’AFP, rien qu'en 2007, le pays a accordé l'asile à plus de 70 % des 18 559 Irakiens ayant déposé une demande, selon des données nationales et du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). A titre de comparaison, les Etats-Unis ont accueilli 1 608 Irakiens en 2007. Les Irakiens représentent 50% de tous les réfugiés dans le pays et les demandeurs d’asile politique 60 % de l’immigration, contre seulement 40 % pour le marché du travail.

Cela prouve selon le ministre suédois, à quel point une approche européenne de "partage des responsabilités" est nécessaire. C’est pourquoi le ministre suédois voudrait également que les textes sur le pacte sur l’immigration et le "programme de  Stockholm" sur une politique européenne par rapport aux réfugiés et aux demandeurs d’asile politique soient coordonnés, afin que l’approche européenne des questions de migration ne sombre pas dans la confusion. Le ministre suédois a également signalé que toutes ces décisions devraient être prises dans le cadre des nouvelles règles de prise de décisions du traité de Lisbonne, qui prévoit plus de codécision en matière de migration.