Dans un communiqué publié le 18 avril, Greenpeace Luxembourg constate que les "émissions de CO2 de l’année 2007 des industries luxembourgeoises qui sont couvertes par le système d’échange de quotas ont diminué par rapport à l’année précédente et sont de nouveau largement en dessous des allocations distribuées par le gouvernement."
Greenpeace déclare:
"En 2007 les émissions de CO2 se sont élevées à 2,56 millions de tonnes par rapport à 2,71 millions de tonnes en 2006 et sont donc 0,66 millions de tonnes en dessous des quotas autorisés dans le cadre du premier plan national d’allocation de quotas (PNAQ) qui couvre la période de 2005 à 2007. La publication des émissions vérifiées de 2007 confirme la critique de Greenpeace : le gouvernement a alloué trop de droits de polluer gratuits aux entreprises lors de l’élaboration du premier PNAQ. Le PNAQ 1 prévoit que les industries luxembourgeoises peuvent émettre annuellement 3,23 millions de tonnes de CO2. Les droits d’émissions excédentaires peuvent être vendus sur le marché européen et constituent donc un subside indirect à ces industries.
Parmi les industries (cf. liste) dont les émissions sont en baisse par rapport à 2006 se trouvent entre autres DuPont de Nemours, Ciments Intermoselle, Kronospan et Twinerg. Les émissions de CO2 des sociétés Luxguard et Goodyear ont augmenté alors que les émissions d’une partie des installations d’Arcelor sont en baisse tandis que celles d’autres installations de cette industrie sont en hausse. Les seules industries qui ont émis plus de CO2 par rapport aux allocations dans le plan national sont Luxénergie Kirchberg et Ares Esch/Schifflange.
Les données de 2007 confirment également la générosité exagérée que le gouvernement avait prévu dans la première mouture du PNAQ 2 qui couvre la période de 2008 à 2012. Le gouvernement avait proposé des droits d’émissions à hauteur de 3,17 millions de tonnes par an. Cette proposition avait été rejetée par la Commission européenne parce que le Luxembourg ne respectait pas l’esprit de la Directive en allouant des quotas particulièrement généreux à ses sites industriels alors que l’objectif est de réduire les émissions de CO2 y compris dans le secteur industriel et donc de n’accorder en aucun cas des quotas supérieurs à ce qui est nécessaire.
Dans sa décision concernant la modification du PNAQ 2 de juillet 2007, la Commission européenne a fixé les droits d’émissions à 2,49 millions de tonnes de CO2 par an et accepté la modification du plan national d’allocation qui vise à exclure du champ d’application de ce dernier certaines activités des installations de la société Arcelor et la totalité de l’installation Primorec. Lesémissions vérifiées de 2007 démontrent que la Commission européenne avait raison de rejeter la première proposition du gouvernement Luxembourg pour le PNAQ 2 et d’en réduiresubstantiellement les droits d’émissions."