Meglena Kuneva, la Commissaire européenne en charge de la protection des consommateurs, était le 21 avril 2008 en visite au Luxembourg. Elle a rencontré des jeunes du Lycée des Garçons de Luxembourg, des représentants de la Chambre de Commerce, le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké, des représentants de la Chambre des députés et des associations de consommateurs.

Au cours d’un entretien avec des journalistes de la presse luxembourgeoise, elle a évoqué les réponses que l’Union européenne doit réserver aux défis de la protection des consommateurs dans un contexte de globalisation. Les principaux nouveaux défis tiennent de la mise en œuvre et du perfectionnement du marché unique, de la protection des données des consommateurs, de la sécurité des produits et des questions d’environnement.

Mme Kuneva a souligné les difficultés croissantes dans l’Union européenne avec des sites Internet dont les pratiques commerciales sont frauduleuses et qui abusent des données à caractère personnel des consommateurs. La réponse aux pratiques malhonnêtes de ces sites sur la toile internationale ne peut plus être nationale, mais européenne, et bien au-delà. Si les appels à l’autodiscipline dans certains secteurs ne seront pas entendus, la Commission est prête à changer les règles et à accentuer une approche par contrainte. Une coopération avec les responsables du domain " Justice et Affaires intérieures" a également lieu en matière de protection des données.

La Commissaire a expliqué aux journalistes qu’un système de réponse rapide, le RAPEX, existait si des marchandises dangereuses pour la sécurité des consommateurs étaient repérées dans un pays de l’Union européenne. Un contact est établi avec le pays producteur. Dans le cadre de ce travail, 700 licences ont, par exemple, pu être retirées à des produits chinois en Chine même, en coopération avec les autorités du pays. Au niveau européen, Kuneva est d’avis que les règles de sécurité des produits doivent être harmonisées dans les Etats membres, ce qui allégerait la charge qui pèse sur les PME et sur les instances de contrôle.

3 % des marchandises importées dans l’Union européenne sont contrôlées, mais 10 % quand il s’agit de jouets, depuis les derniers incidents pendant la période de Noël. Les efforts unis des douanes, des contrôles dans les Etats et l’échange d’informations au sein de l’Union européenne ont grandement contribué à ce que les incidents liés à la dangerosité de certains produits aient été réduits.

D’autre part, les commissaires en charge des douanes, de la protection des consommateurs et du domaine "Justice et Affaires intérieures" coopèrent, chacun selon ses compétences dans la lutte contre les plagiats et autres délits contre la propriété intellectuelle.