Les cinq ans d'existence du CVCE sont pour Marianne Backes, la directrice de l'ENA l'occasion de jeter un regard en arrière sur les années écoulées et de dresser un bilan des développements de la bibliothèque numérique European Navigator (ENA). Force de "constater que l’ENA a trouvé sa place en Europe et dans le monde", dit-elle. La preuve ? Un million de visiteurs en 2007 et plus de 6 millions de documents consultés avec une progression notable entre 2004 et 2007. Pour Marianne Backes ces résultats illustrent que "le site ENA est consulté comme un outil de travail et s’est établi comme un outil de référence auprès de la communauté scientifique".
Si l'idée de départ était simple - utiliser les nouvelles technologies de l'information pour divulguer l'histoire de l'intégration européenne - sa mise en œuvre, en revanche, "s'est avérée beaucoup plus ardue" s'est rappelé Marianne Backes. Du lancement du projet European Navigator (ENA) dans les années 1990, suivi de la sortie d'un prototype d'ENA sur CD-Rom en 1998, en passant par le lancement du site www.enafree.lu en 2001...Beaucoup d'étapes ont été franchies jusqu'à la création du Centre Virtuel de la Connaissance sur l'Europe en 2002 et sa publication intégrale sur Internet en 2004.
Aujourd’hui, l’ENA peut se targuer d’un fonds documentaire riche de 15 000 documents multimédias, multi-sources et multilingues qui est actualisé en permanence par une équipe de chercheurs issus d’horizons très divers. En 2007, le fonds a été enrichi par une panoplie de dossiers spéciaux couvrant des domaines très variés comme la la relance européenne et les traités de Rome, l'Autriche et la construction européenne, une Constitution pour l'Europe, le Conseil de l'Union européenne….
Collection, sélection, analyse, structuration et conceptualisation des documents. Les domaines de compétence qui incombent à l’ENA sont vastes. Peut-on pour autant parler de recherche ? "La réponse à cette question dépend de la définition qu’on donne au mot recherche", a dit Biltgen avant de trancher : "Ici au CVCE, on fait de la recherche !"
Et d'ajouter : "On ne peut pas dire qu’on est le cœur de l'Europe et qu’elle nous importe et refuser d’investir de l'argent dans la " face" luxembourgeoise de l'Europe, qui est une formidable vitrine pour notre pays", a lancé Biltgen. Il a expliqué que le projet, qui a été voté à l’unanimité par la Chambre des députés en 2002, se veut avant tout complémentaire aux recherches qui sont menées dans les universités.
Pour mieux évaluer les performances du CVCE, l'Etat luxembourgeois a signé en février 2008 un contrat de performance avec le CVCE. Conclu pour trois ans (2008-2010), ce contrat prévoit un engagement réciproque entre l’Etat et du CVCE tout en amenant ce dernier à mieux définir les contours de son action. En 2009, l’Etat luxembourgeois débloquera 3, 6 millions pour le projet, et 3,67 millions en 2010. En contrepartie, le CVCE s’engage à respecter des objectifs retenus sous la forme d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs, qui sont au nombre de sept :