A l’occasion des préparatifs du gouvernement avant le discours sur l’état de la nation que le Premier ministre Juncker tiendra le 22 mai 2008 devant la Chambre des députés, Paul Delaunois, le directeur de Greenpeace Luxembourg a adressé le 8 mai 2008 une lettre ouverte aux membres du gouvernement luxembourgeois au sujet des mesures que le Luxembourg devrait préconiser selon l’ONG à l’égard du paquet climat/énergie de la Commission européenne et des mesures que le gouvernement devrait prendre sur le plan national.
Paul Delaunois relève que "l’an dernier et pour la première fois, le Premier ministre avait consacré un chapitre entier de sa déclaration au changement climatique. Nous ne pouvons pas nous imaginer qu’il n’en sera pas de même cette année, tant cette problématique est d’une actualité dramatiquement brûlante."
Il cite ensuite ce passage du discours de Jean-Claude Juncker sur l'état de la nation en 2007 : "Le gouvernement luxembourgeois soutient les objectifs écologiques de l’Union européenne. D’ici 2020, les émissions de CO2 devront être réduites de 20 % en Europe. 20 % de l’énergie que nous consommons en Europe devra provenir de sources renouvelables. Il faut améliorer de 20 % le rendement énergétique sur notre continent. La logique de Kyoto devra être appliquée au- delà de 2012. Cependant, il nous sera impossible, même si nous le voulions à tout prix, d’atteindre par nos propres efforts un niveau de 20 % d’énergies renouvelables. "
Pour Paul Delaunois, "cette position était finalement déjà ambiguë à ce moment, alors que nous ne connaissions pas encore les objectifs que le Luxembourg devra atteindre pour 2020. Il y a un énorme paradoxe à soutenir les objectifs européens en matière de lutte contre le changement climatique, sans contribuer pleinement aux efforts nécessaires pour atteindre ces objectifs. En déclarant que ce n’est pas possible pour le Luxembourg, vous attendez de nos partenaires européens qu’ils fassent le travail à votre place. Cela n’est pas acceptable !"
Voilà pour les critiques
Greenpeace décline dans sa lettre ouverte ses revendications en quatre points :