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Politique régionale
Urmas Paet à Luxembourg : "La date la plus réaliste à laquelle l’Estonie pourra adopter l’euro est 2011."
27-05-2008


Jean Asselborn, Urmas PaetLors d’une visite de travail à Luxembourg, le 27 mai 2008, le ministre des Affaires étrangères d’Estonie, Urmas Paet, a déclaré que son pays visait à rejoindre la zone euro, et que "la date la plus réaliste pour adopter l’euro est 2011." L’Estonie, un pays qui affichait jusqu’à récemment un taux de croissance de 11 %,  a en effet une inflation qui tourne selon Paet depuis le début de l’année autour de 9 à 10 %, ce qui fait qu’elle ne satisfait pas encore à un des critères – le critère d’une inflation en-dessous de 3 % - de participation à l’euro. Mais avec la crise financière et le ralentissement économique, Urmas Paet pense que son pays pourra maîtriser la situation.

Urmas Paet a également commenté l’adoption, le lundi 26 mai 2008, par les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, d’un mandat qui permet le lancement de négociations avec Moscou sur un nouvel accord de partenariat stratégique UE-Russie. Pour l’Estonie, qui est un pays voisin de la Russie et qui compte une très forte minorité russe ou russophone – presque 30 % - "il vaut mieux parler ensemble que ne pas parler". Bien qu’aucun ministre des Affaires étrangères de Russie n’ait effectué une visite sur le sol de ce pays balte devenu indépendant en 1991, des contacts "pragmatiques" et "normaux" existent entre les ministères des deux pays, et c’est dans cet esprit que l’Estonie veut aborder selon Paet les négociations entre l’Union européenne et la Russie. "Nous voudrons que l’on table des problèmes très concrets comme les taxes douanières sur le bois ou bien sur les procédures pour monter les trains sur des axes compatibles avec les rails russes. Et puis il faudra discuter de sécurité énergétique et développer de notre côté, en Union européenne, une politique commune de l’énergie." Autre souhait de Paet : que les négociations avec la Russie ne prennent pas plus d’un an, maximum deux ans, sinon l’on passera à côté de l’essentiel.