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Europaforum - Politique régionale
Réunion d’information organisé par le Syvicol et Europaforum.lu - "Les communes et les programmes des fonds structurels de l’UE" à Dudelange
06-05-2008


Jean-Claude SinnerLe 5 mai 2008, le Syndicat des villes et communes du Luxembourg (Syvicol) et Europaforum.lu ont organisé une réunion sur "les communes et les programmes des fonds structurels de l’UE" au Centre culturel régional à Dudelange. L’occasion, pour les acteurs locaux, autant que pour tous ceux qui travaillent en étroite coopération avec les communes de se renseigner sur les objectifs des fonds structurels, les potentialités qui leur sont offertes par le biais de ces fonds et les modalités de participation aux programmes.

La réunion, qui a été ponctuée par les nombreuses interventions d’experts, a été précédée par une visite du Centre culturel régional, un projet qui fut cofinancé par le programme FEDER. D’autres réunions d’informations auront lieu le 19 mai 2008 à Marnach et le 3 juin à Born.

Jean-Pierre Klein : "diffuser des informations dans un esprit d'échange fertile"

"Pallier les disparités économiques et sociales entre les régions européennes". Telle était l’ambition, dès sa naissance en 1957, de la politique de cohésion sociale, a expliqué Jean-Pierre Klein, le président du Syvicol en guise d’introduction. En même temps, il a exhorté le public "à tirer des enseignements des expériences passées, de diffuser des informations dans un esprit d’échange fertile". Autre revendication exprimée par le président du Syvicol : impliquer davantage les communes dans le processus d’élaboration des politiques européennes.

Jean-Marie Halsdorf "la mise en œuvre des fonds structurels au Luxembourg, n’est qu’à ses débuts"

Jean-Marie Halsdorf"Par rapport à l’étranger, la mise en œuvre des fonds structurels au Luxembourg, n’est qu’à ses débuts", tel est le diagnostic que Jean-Marie Halsdorf, Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire a dressé sur la mise en œuvre de ces fonds au Luxembourg. Pour illustrer le retard qu’enregistre le Luxembourg par rapport à ses voisins, il a cité l’exemple de la Belgique où une structure juridique "Eject" a été spécialement mise en place pour gérer les fonds.

Conny Théobald : "Le Luxembourg n’est pas une petite île et a besoin de l’Europe"

Pour Conny Théobald, premier échevin de la ville de Dudelange, la réunion était l’occasion de jeter un regard en arrière, de mettre en valeur les succès mais aussi de pointer les faiblesses qui ont jalonnée l’histoire des fonds structurels à Dudelange et au Luxembourg.

Les succès d’abord : du premier projet Urban qui a abouti à la création d’une maison dans le quartier "petite Italie", en passant par les projets Interreg jusqu’à la création du Centre culturel régional de Dudelange qui a permis d’envoyer un "message fort à la scène culturelle luxembourgeoise", ces exemples de projets concrets méritent selon Conny Théobald d’être rappelés.

Conny ThéobaldLes "plaies" ensuite : l’absence d’outils pour monter un projet, le manque de réflexe pour assurer le suivi des projets et pour pérenniser les projets. "On est confronté à une montagne qui fait peur", a-t-il dit pour traduire le sentiment d’abandon des communes. Pour améliorer la situation, il a proposé de former les personnels de gestion, d’établir des liens permanents avec les communes et de tirer des enseignements des projets qui sont lancés à l’étranger et de mieux anticiper les situations.

Finalement, les projets lancés au Luxembourg sont pour Conny Théobald des "signaux concrets qui illustrent que l’Europe existe". Pourquoi est-il si important de collaborer avec ses voisins ? La réponse est évidente pour Conny Théobald : "Parce que le Luxembourg n’est pas une petite île et a besoin de l’Europe"

Une panoplie de programmes européens : FEDER, INTERREG, FSE et FEADER

Romain Weisen du Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur s’est focalisé sur le Fonds européen de développement régional (FEDER). Le FEDER vise à réduire l’écart entre les niveaux de développement de l’ensemble de l’Union européenne et à promouvoir un développement harmonieux de toutes les régions européennes.

Jean-Claude Sinner du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire s’est focalisé sur le programme communautaire Interreg IV. Depuis 1990, l’initiative a pour objectif de renforcer la compétitivité des régions en promouvant la coopération transfrontalière. Elle s’appuie sur l’idée que les frontières nationales ne doivent pas être un obstacle à l’essor économique et social des différentes régions européennes.

Arno FrisingLe Fonds social européen (FSE), qui est le plus ancien des fonds structurels a été présenté par Dan Codello et Pascal Flammang du Ministère du Travail et de l’Emploi. Sa mission est de renforcer la cohésion économique et sociale, dans les domaines comme la prévention du chômage, l’égalité des chances pour tous, la formation tout au long de la vie, etc. "Le manque de visibilité du programme" est selon les deux intervenants un obstacle auquel se heurte toujours ce programme.

Finalement, Arno Frising et Françoise Bonert du Ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement, ont expliqué les modalités de participation du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). L’accent a été mis sur deux volets : "l’Amélioration de la qualité de vie en milieu rural et diversification de l’économie rurale" et "LEADER comme ressource pour les communes".

Conclusion de Nicolas Schmit :"l’Europe n’est pas quelque chose d’abstrait mais de concret"

Nicolas SchmitAméliorer les qualifications professionnelles avec le programme FSE, relancer le développement rural avec le FEADER, protéger l’environnement avec le programme FEDER, la panoplie de projets qui ont vu le jour au Luxembourg, grâce au fonds structurels, fournissent selon Nicolas Schmit "une image exhaustive de ce que l’Europe peut apporter aux citoyens". Ils illustrent finalement que "l’Europe n’est pas quelque chose d’abstrait mais de concret". La preuve pour le ministre ? C’est que les objectifs abordés par les fonds européens se recoupent largement avec ceux de la stratégie de Lisbonne et les sujets qui dominent l’actualité nationale. Nicolas Schmit a finalement, proposé de créer un petit livret qui permettra d’inciter les communes à participer au programme et de mieux divulguer les informations auprès des communes.