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Jean-Claude Juncker plaide à Varsovie en faveur du Oui en Irlande
10-06-2008


Jean-Claude Juncker, Lech KaczynskiLors de sa visite de travail à Varsovie le 10 juin 2008, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a fait des déclarations sur la procédure pour déficit excessif lancée par la Commission européenne contre la Pologne, sur la politique de voisinage de l’Union européenne et sur le référendum sur le traité de Lisbonne du 12 juin en Irlande.

La procédure pour déficit excessif lancée contre la Pologne sera bientôt levée, a annoncé mardi à Varsovie le Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. Et il a ajouté : "Je voulais dire ici en Pologne quelle admiration j'ai pour la performance du gouvernement polonais d'avoir su maîtriser ses déficits publics. La procédure en déficit excessif à l'égard de la Pologne sera levée bientôt. C'est une réelle performance du gouvernement polonais."

Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a ensuite déclaré que son gouvernement appuierait "avec force" au sommet européen de Bruxelles des 19 et 20 juin 2008 le plan polono-suédois en vue de resserrer les liens de l'UE avec ses voisins de l'Est, c’est-à-dire l'Ukraine, la Moldavie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Géorgie, voire le Bélarus s'il se démocratise. "Ce plan n'est dirigé contre personne, mais il complète l'ambition européenne", a-t-il estimé.  "Ceux qui en Europe occidentale" ne portent pas d'intérêt aux relations avec les pays à l'Est de l'Union européenne, "commettent une lourde erreur".

Le Premier ministre luxembourgeois a également appelé les Irlandais à ratifier le nouveau traité de l'Union européenne, en votant Oui au référendum organisé dans leur pays le jeudi 12 juin 2008.

"Le traité de Lisbonne est bon pour l'Irlande et bon pour l'Europe", a affirmé Juncker. "Je ne suis pas Irlandais, je suis Luxembourgeois et donc Européen et donc un peu Irlandais", s'est justifié M. Juncker pour prévenir toute accusation d'ingérence dans un scrutin national. "Nous espérons que le peuple irlandais va voter oui jeudi prochain", a-t-il ajouté.  

Jean-Claude Juncker a expliqué que la montée du Non dans les sondages en Irlande est à mettre au compte de la complexité des affaires européennes mais aussi du manque de pédagogie des dirigeants de l'UE.

"Nombreux sont ceux de nos concitoyens qui n'arrivent pas à assimiler tout ce que nous devons faire et tout ce que nous faisons en Europe", a dit Jean-Claude Juncker. "Les choses européennes sont devenues très compliquées et nous utilisons un vocabulaire qui n'est plus compris. Je crois que nous devrions nous appliquer à parler la langue de ceux que nous gouvernons", a-t-il ajouté.

Il a appelé l'Europe à tourner rapidement la page de la réforme des institutions de l'UE, que le traité a essayé de résoudre après dix ans de débats dans l'UE. Il a souligné que les Européens préféraient parler des prix pétroliers et des prix alimentaires. "Il faut parler des conditions de vie quotidienne des Européens et non pas des problèmes quotidiens des hommes politiques qui dirigent l'Europe", a-t-il dit.

Lors de sa visite de travail à Varsovie le 10 juin 2008, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a fait des déclarations sur la procédure pour déficit excessif lancée par la Commission européenne contre la Pologne, sur la politique de voisinage de l’Union européenne et sur le référendum sur le traité de Lisbonne du 12 juin en Irlande. Pour Juncker, la montée du Non dans les sondages en Irlande est à mettre au compte de la complexité des affaires européennes mais aussi du manque de pédagogie des dirigeants de l'UE.

Les citations sont reprises de l'AFP.