Principaux portails publics  |     | 

Traités et Affaires institutionnelles
Répondant à une question parlementaire de Charles Goerens, Nicolas Schmit a déclaré que l’idée d’un noyau dur n’est pas une option réaliste pour l’Europe
02-07-2008


Charles GoerensLors de la séance plénière de la Chambre des députés du 1er juillet 2008, Charles Goerens du DP voulait savoir si le gouvernement partageait l’avis du député européen Robert Goebbels qui avait déclaré dans l’agence Europe : "Les 25 Etats membres n’échapperont pas à poser à leurs peuples la question suivante : voulez vous rester dans l’UE. Les Etats où le Non l’emporterait devaient en tirer les conséquences et opter éventuellement pour un traité d’association avec l’UE. Les autres pourraient former un noyau dur et pourraient aller de l’avant pour une vraie politique européenne plus intégrative et plus sociale. Cette Europe à géométrie variable pourrait nous amener plus loin dans la défense des intérêts communs des peuples d’Europe La force d’attraction d’un noyau dur serait plus grande pour les peuples que ces traités rafistolés qui ont constitué le menu indigeste proposé depuis le sommet de Nice".

La réponse de Nicolas Schmit

Le ministre délégué des Affaires Etrangères et de l’Immigration, Nicolas Schmit répondit au député Charles Goerens en soulignant que Robert Goebbels avait exprimé en tant que "membre du Parlement européen et non pas au nom du gouvernement luxembourgeois une opinion personnelle". En même temps, il a tenu à féliciter Charles Gorens et Robert Goebbels d’avoir abordé le thème de l’Europe à géométrie variable et d’avoir lancé un débat "dans un contexte où l’UE se trouve dans une situation délicate".

En faisant référence au rapport du Premier ministre belge Léo Tindemans des années 70 et aux réflexions de Giscard d’Estaing, Nicolas Schmit a montré que l’idée d’une Europe à géométrie variable n’est pas nouvelle et qu’elle a été analysée par tous les grands Européens.

L'espace Schengen qui vise à instaurer un espace de libre circulation des personnes entre quinze États signataires tout comme la monnaie unique européenne qui a été lancée avec onze Etats membres, sont selon Nicolas Schmit deux exemples de coopérations renforcées qui illustrent "comment un petit groupe de pays peut faire avancer le processus d’intégration européenne".

Malgré cela, Nicolas Schmit a estimé qu’il "serait erroné de seller le cheval par derrière" et de créer un noyau dur d’Etats membres. Car parler du Non irlandais, implique selon le ministre qu’on aborde également les deux autres "Non", celui de la France et des Pays-Bas. Et force est alors de constater selon Schmit qu’il sera difficile d’imaginer "un noyau dur sans la France et les Pays- Bas".

La véritable question pour Nicolas Schmit, c’est celle de savoir "pourquoi le traité a été rejeté par trois Etats membres". Nicolas Schmit y décèle aussi la question de l’Europe sociale, celle d’une Europe démocratique et d’une Europe qui est compris par ses citoyens. "A toutes ces questions" a estimé Schmit, "le traité de Lisbonne, apporte des réponses" et permettra de trouver une solution.