Le ministre délégué des Affaires Etrangères et de l’Immigration, Nicolas Schmit répondit au député Charles Goerens en soulignant que Robert Goebbels avait exprimé en tant que "membre du Parlement européen et non pas au nom du gouvernement luxembourgeois une opinion personnelle". En même temps, il a tenu à féliciter Charles Gorens et Robert Goebbels d’avoir abordé le thème de l’Europe à géométrie variable et d’avoir lancé un débat "dans un contexte où l’UE se trouve dans une situation délicate".
En faisant référence au rapport du Premier ministre belge Léo Tindemans des années 70 et aux réflexions de Giscard d’Estaing, Nicolas Schmit a montré que l’idée d’une Europe à géométrie variable n’est pas nouvelle et qu’elle a été analysée par tous les grands Européens.
L'espace Schengen qui vise à instaurer un espace de libre circulation des personnes entre quinze États signataires tout comme la monnaie unique européenne qui a été lancée avec onze Etats membres, sont selon Nicolas Schmit deux exemples de coopérations renforcées qui illustrent "comment un petit groupe de pays peut faire avancer le processus d’intégration européenne".
Malgré cela, Nicolas Schmit a estimé qu’il "serait erroné de seller le cheval par derrière" et de créer un noyau dur d’Etats membres. Car parler du Non irlandais, implique selon le ministre qu’on aborde également les deux autres "Non", celui de la France et des Pays-Bas. Et force est alors de constater selon Schmit qu’il sera difficile d’imaginer "un noyau dur sans la France et les Pays- Bas".
La véritable question pour Nicolas Schmit, c’est celle de savoir "pourquoi le traité a été rejeté par trois Etats membres". Nicolas Schmit y décèle aussi la question de l’Europe sociale, celle d’une Europe démocratique et d’une Europe qui est compris par ses citoyens. "A toutes ces questions" a estimé Schmit, "le traité de Lisbonne, apporte des réponses" et permettra de trouver une solution.